FLASH INFO – Saisi en référé, le Conseil d’État a confirmé, le 25 novembre 2020, la dissolution de l’association BarakaCity.
Le ministre de l’Intérieur avait le 28 octobre dernier prononcé la dissolution de l’association qui se présente comme œuvrant pour la promotion et le développement d’actions humanitaires en France et à l’étranger.
Et dont le responsable avait, à la suite de l’assassinat de Samuel Paty, publié des messages haineux sur les réseaux sociaux.
« M. Driss Yemmou Sihamedi adresse sur les réseaux sociaux des messages, notamment en lien avec l’actualité nationale ou internationale, indifféremment à partir de ses comptes personnels ou de ceux l’association requérante, qui les uns comme les autres, comptent plusieurs dizaines de milliers d’abonnés », souligne le Conseil d’État dans son ordonnance.
« Certains de ces messages, notamment ceux appelant à des « châtiments » sur les victimes de l’attentat contre le journal Charlie Hebdo ou exposant à la vindicte publique des personnes nommément désignées, constituaient des discours incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence, de nature à permettre la dissolution de l’association sur le fondement de l’article L. 212 – 1 du code de la sécurité intérieure », précise le Conseil d’État dans un communiqué.
Des commentaires haineux ou antisémites pas supprimés
« Il juge également que les nombreux commentaires haineux, antisémites ou appelant au meurtre suscités par les messages du président de l’association ont pu également être pris en compte en l’absence de toute action récente visant à leur suppression et à la mise en garde des abonnés aux comptes ».
Le 31 mars 2019, des élus s’étaient plus ou moins publiquement émus de la venue dans une salle privée d’Échirolles d’Idriss Sihamedi. Le responsable de BarakaCity n’était pas le seul intervenant invité par l’association D’Clic. À ses côtés, figuraient notamment Nader Abou Anas, imam à la mosquée d’Aubervilliers et figure du salafisme francilien, et Mehdi Bouzid, imam, jusqu’en 2013, à la même mosquée et proche de Cherif Kouachi, l’un des deux auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo.
Gérald Darmanin a également annoncé avoir demandé la dissolution d’une autre association, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). A Grenoble, le CCIF a pendant trois ans été subventionné par la Ville et la Métropole de Grenoble.