EN BREF – La communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) sud-est Grenoblois, la deuxième du département, a été lancée le 9 juillet 2020. Elle vise à « décloisonner le système de santé » et à « mieux satisfaire les besoins des patients ».
La Caisse primaire d’assurance maladie de l’Isère (CPAM) et l’Agence régionale de santé (ARS) ont annoncé, le 9 juillet dernier, la création d’une nouvelle Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS).
Baptisée « sud-est grenoblois » (SEG), elle couvre les communes de Saint-Martin‑d’Hères, Poisat et Eybens, soit 51 000 habitants. Il s’agit ainsi de la deuxième CPTS iséroise. Une première, « Vercors nord », avait en effet vu le jour en décembre 2019.
CPTS : Quézaco ?
Une CPTS est un « réseau de professionnels de santé » visant à « mieux satisfaire les besoins des patients » en apportant « une réponse sanitaire adaptée à la population ». Elles « déploi[ent] différentes missions pour faciliter leur accès aux soins et mieux prendre en charge les patients fragiles ou atteints de pathologies chroniques ». Une solution pour les professionnels de santé afin de « mieux se coordonner et coopérer entre eux ».
Ce modèle a démontré son efficacité lors de la récente crise sanitaire, à en croire Sylvain Fonte, président de la CPTS SEG. « Plus que jamais, nous avons constaté à quel point il est important que les différents acteurs du monde de la santé aient les moyens de se coordonner davantage. »
D’autres projets de CPTS dans le département
À l’image des 533 autres CPTS de France, cette nouvelle communauté devrait réunir structures médicales et professionnels de santé libéraux. Déjà une soixantaine de médecins, infirmiers kinésithérapeutes, psychiatres et autres soignants ont rejoint la CPTS SEG. Ils s’ajoutent à une dizaine de structures sociales et médico-sociales comme les Ehpad, cliniques et services d’aides à domicile. Un nombre qui pourrait doubler d’ici l’année prochaine.
En effet, ce dispositif intervient pour soulager une population vulnérable. La CPTS SEG pointe du doigt « un taux de précarité plutôt élevé » et « un taux de population suivie pour affection de longue durée (ALD) au-dessus de la moyenne départementale ». En outre, ce système vise à venir en aide aux jeunes adultes et aux étudiants très représentés dans ces communes.
D’autres projets de CPTS sont en cours d’élaboration dans le département. Sur le plateau de la Matheysine, dans le sud-Grésivaudan ou dans le secteur de Montalieu-Vercieu, ils « pourraient voir le jour avant le printemps 2021 », estiment l’ARS et la CPAM de l’Isère. Un début seulement : « l’objectif est que l’ensemble du territoire soit couvert par une CPTS, ce qui pourrait correspondre à une vingtaine de structures en Isère ».
Thomas Imbert