FIL INFO — L’Association régio­nale des Cigales Auvergne-Rhône-Alpes appelle les poten­tiels inves­tis­seurs « sociaux » à rejoindre les clubs exis­tants ou a en créer « par­tout où des citoyens se sentent soli­daires des acti­vi­tés por­teuses de sens ». Le but ? Soutenir par temps de crise la pro­duc­tion et la consom­ma­tion locales au tra­vers d’une « épargne soli­daire » et non spéculative.

Auvergne-Rhône-Alpes va-t-elle voir émer­ger de nou­veaux clubs d’in­ves­tis­seurs « sociaux » ? C’est en tout cas l’ap­pel que lance l’as­so­cia­tion régio­nale des Cigales. Ces “clubs d’investisseurs pour une ges­tion alter­na­tive et locale de l’épargne soli­daire” s’es­timent en effet comme des acteurs de pre­mier plan face à la « crise sani­taire, éco­no­mique et sociale que nous tra­ver­sons » du fait de la pan­dé­mie de Covid-19.

Signature d’en­ga­ge­ment en juin 2019 entre Stéphanie Pensenti (Cigales) et Camille Chautagnat (Aurex) © Cigales Grenoble

Une crise qui, estiment les Cigales, « nous fait d’au­tant plus prendre conscience de la néces­sité de pro­duire et consom­mer loca­le­ment, relo­ca­li­ser l’industrie, pri­vi­lé­gier l’esprit arti­sa­nal, don­ner toute sa place à la culture, sou­te­nir le déve­lop­pe­ment local, etc. » Soit tout l’es­prit de ces clubs d’in­ves­tis­seurs qui œuvrent à « mobi­li­ser l’épargne locale et citoyenne pour la mettre au ser­vice de ces objec­tifs dans un esprit qui ne soit pas spé­cu­la­tif ».

Trois clubs Cigales en acti­vité en Isère

C’est pour­quoi les Cigales de la région Auvergne-Rhône-Alpes appellent à rejoindre des clubs exis­tants ou à en créer de nou­veaux « par­tout où des citoyens se sentent soli­daires des acti­vi­tés por­teuses de sens ». Et invitent les inves­tis­seurs poten­tiels à se rendre sur le site de l’as­so­cia­tion pour plus de ren­sei­gne­ments. Voire à s’ins­crire à une réunion d’in­for­ma­tion ou à un « apéro Cigales » en visioconférence.

Les Cigales se veulent des clubs d’in­ves­tis­seurs « sociaux ». © Cigales

Le prin­cipe d’un club Cigales ? « Cinq à vingt par­ti­cu­liers qui mettent tous les mois un peu d’é­pargne en com­mun pour inves­tir direc­te­ment, sans inter­mé­diaire finan­cier, dans des pro­jets por­teurs de sens », explique l’as­so­cia­tion. Le but est aussi d’ac­com­pa­gner « humai­ne­ment » les entre­prises, jus­qu’à ce que celles-ci soient en mesure de fonc­tion­ner en totale autonomie.

Sur les 250 clubs Cigales (envi­ron) que compte le ter­ri­toire fran­çais, 22 sont basés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dont trois en Isère : les clubs Cig’Alpine (ancien­ne­ment Cigalpes) à Grenoble, Chartreuse-Guiers à Saint-Joseph-de-Rivière, et Les Petites Roches à Saint-Bernard-du-Touvet. Le club des Cigales du Grésivaudan semble pour sa part avoir cessé ses acti­vi­tés depuis 2015.

Florent Mathieu