DÉCRYPTAGE – Si le Groupe hospitalier mutualiste (GHM) est en vente, c'est qu'il reste déficitaire et ses comptes plombés par la dette, malgré le plan de redressement mené ces dernières années. Pourquoi de telles difficultés économiques ? La réponse est sans doute à chercher du côté du montage financier initial. Car le GHM paie un loyer à la propriétaire des murs, mais aussi la taxe foncière, les travaux d’entretien et de rénovations… Quant à la société civile immobilière Scimi qui les détient, elle continue, de son côté, de reverser des dividendes à ses actionnaires.
"Le GHM ne retrouve pas son équilibre financier malgré le plan de redressement mené », a annoncé le conseil d’administration Groupe hospitalier mutualiste dans un communiqué. En effet, il présente un déficit de 3 millions d’euros sur 2019 et une dette globale de 23 millions d’euros, représentant 150 % de ses fonds propres. Difficile d’aborder l’avenir sereinement dans ces conditions.
Le plan de redressement du GHM a pourtant porté ses fruits
C’est la raison pour laquelle la mutuelle a pris la décision de vendre, selon Denis Philippe, administrateur de l’UMG-GHM représentant Adréa Mutuelle. "Sans cet équilibre financier, pas de marges de manœuvre pour investir, sauf à couvrir année après année les déficits », justifiait-il dans un communiqué de presse du 24 avril.
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Pourtant, le résultat d’exploitation du GHM est passé de - 4,1 millions d’euros en 2015, à - 2,7 en 2016, puis à - 1,3 l’année suivante, pour finir avec un résultat positif de 143 000 euros en 2018. Il a donc bien redressé la barre, malgré une rechute en 2019.
Une répartition financière inhabituelle
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