FIL INFO — Pour mieux « ré-inventer le monde » au sortir de la crise du coronavirus, Génération Écologie lance un « inventaire de l’essentiel », relayé au niveau local par la du mouvement. Objectif ? Inviter les internautes à définir leurs besoins vitaux et les choses dont ils seraient prêts à se passer à la lumière du confinement et de l’épidémie.
« Plutôt que de “reconstruire” le monde d’hier, nous voulons le ré-inventer et le transformer. » Telle est la profession de foi affichée par Génération Écologie. Le mouvement présidé par Delphine Batho lance ainsi un « inventaire de l’essentiel » des citoyennes et des citoyens. Une consultation en ligne relayée au niveau local par la fédération iséroise du parti et sa référente Laure Masson, candidate aux municipales sur la liste du maire sortant de Grenoble.
Le principe de l’inventaire en question ? Un questionnaire pour se « demander ce qui est vraiment important dans nos vies ». Il s’agit ainsi d’interroger les internautes sur leurs besoins vitaux, à la lumière de la pandémie et du confinement, et sur les activités qui leur semblent désormais superflues ou au contraire nécessaires. Mais le questionnaire se veut aussi politique, en interrogeant sur les inquiétudes, voire les colères face à la gestion de l’épidémie.
Une crise qui résulte de l’activité humaine pour Génération Écologie
C’est d’ailleurs à une analyse politique de la pandémie que se livre Génération Écologie. Pour qui la crise et ses conséquences économiques « illustrent les vulnérabilités d’un système de production, de distribution et de consommation tout entier caractérisé par l’interdépendance et la recherche du profit à court terme ».
Cette crise sanitaire représente à ses yeux une « rupture historique » face aux « dogmes de l’efficacité autorégulatrice du marché et de la supériorité des enjeux économiques ».
Génération Écologie voit en outre l’épidémie elle-même comme une conséquence directe de l’activité humaine et des destructions écologiques. « Plus nous détruisons les écosystèmes et maltraitons les animaux, plus nous favorisons l’émergence de telles épidémies », estime le parti. Qui fustige enfin la mondialisation… et les aveuglements des États face à une pandémie qui creuse encore plus les inégalités sociales.
Le mouvement écologiste n’est pas seul à envisager un monde nouveau au sortir de la crise. Dans une tribune, notamment signée par le maire de Grenoble, un collectif d’élus, syndicalistes et militants appellent eux aussi à une collecte des points de vue et initiatives. Au niveau grenoblois, c’est Stéphane Gemmani, conseiller régional et soutien à Olivier Noblecourt, qui appelle à réfléchir au « jour d’après » via un groupe de réflexion.
De quoi susciter l’ironie d’Émilie Chalas. Dans un récent communiqué de presse sous forme de « réflexion d’une députée confinée », la parlementaire LREM de l’Isère moque pour sa part les « prédicateurs messianiques d’un monde nouveau et d’un ordre nouveau ». Et l’affirme : « Instruits par l’histoire, les peuples français et européens savent que les révolutions mènent à tout sauf à la démocratie ». À répéter le 14 juillet ?