Crise sani­taire : Sud-PTT Isère-Savoie exige la rena­tio­na­li­sa­tion de La Poste

Crise sani­taire : Sud-PTT Isère-Savoie exige la rena­tio­na­li­sa­tion de La Poste

FIL INFO — Pour le syn­di­cat Sud-PTT Isère-Savoie, la crise sani­taire met en évi­dence la néces­sité de rena­tio­na­li­ser La Poste. À ses yeux, la société s’est en effet cou­pée de sa mis­sion de ser­vice public au nom de la ren­ta­bi­lité, quitte à com­pro­mettre la santé de son personnel.

« Si nous vou­lons un vrai ser­vice public, il faut sor­tir La Poste des griffes de la finance et la rena­tio­na­li­ser », affirme comme un cri du cœur Sud-PTT Isère-Savoie dans un (nou­veau) com­mu­ni­qué. Le syn­di­cat, par­ti­cu­liè­re­ment actif depuis le début de la crise sani­taire, n’a pas appré­cié les décla­ra­tions du PDG de La Poste… qui s’est féli­cité de l’aug­men­ta­tion du nombre de colis pris en charge. Ainsi que l’a relayé, parmi d’autres médias, Europe 1.

Débrayage de salariés de la Poste sur le parking du centre postier de Moirans suite à des cas de contamination © Sud-PTT Isère Savoie

Débrayage de sala­riés de la Poste sur le par­king du centre pos­tier de Moirans suite à des cas de conta­mi­na­tion. © Sud-PTT Isère Savoie

Une décla­ra­tion « indé­cente » aux yeux des syn­di­ca­listes, pour qui Philippe Wahl « ne pense qu’en termes de parts de mar­ché ». Sud-PTT n’hé­site par ailleurs pas à accu­ser la direc­tion de La Poste d’a­voir « mini­misé la gra­vité de l’épidémie » et de ne pas avoir mis en place de mesures de pro­tec­tion pour ses sala­riés. Au risque de créer « de véri­tables foyers épi­dé­miques » dans les centres pos­taux. Comme celui de Moirans, mis en arrêt suite à des cas de contamination ?

« Une petite clique de technocrates »

Après plu­sieurs arrêts de tra­vail et une assi­gna­tion devant le tri­bu­nal, des masques ont été livrés dans les ser­vices et des mesures de sécu­rité mises en place. C’est du moins la chro­no­lo­gie des évé­ne­ments telle que la pré­sente le syn­di­cat. Et « la preuve que ces hauts diri­geants de La Poste ne servent pas à grand chose, leur PDG en tête qui, avec un salaire annuel de 450 000 euros par an, nous coûte cher », poursuit-il.

Sud-PTT exige un salaire des posters fixé à 2000 euros net minimum © Place Gre'net

Sud-PTT exige un salaire des pos­ters fixé à 2000 euros nets mini­mum. © Place Gre’net

Conclusion : « Les per­son­nels et les asso­cia­tions d’usagers doivent avoir un réel pou­voir de déci­sion sur l’évolution de La Poste, pas comme aujourd’hui une petite clique de tech­no­crates sor­tie de grandes écoles qui décide de tout ». C’est pour­quoi le syn­di­cat appelle à une reprise en main de La Poste par l’État, qui ne pos­sède aujourd’­hui plus que 34 % des actions du groupe.

Les reven­di­ca­tions qui en découlent ? Une charge des tour­nées déter­mi­née par les fac­teurs eux-mêmes pour leur per­mettre d’as­su­rer une mis­sion gra­tuite de veille sociale auprès des plus fra­giles. Des tarifs de timbres et de colis déci­dés par les usa­gers et les élus, et des ser­vices ban­caires gra­tuits pour les plus dému­nis. Ainsi qu’une titu­la­ri­sa­tion de tous les sala­riés en CDD ou inté­ri­maires, et des salaires de pos­tiers fixés à 2 000 euros nets minimum.

Florent Mathieu

Florent Mathieu

Auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A lire aussi sur Place Gre'net

Grenoble : des coups de feu tirés en l’air par un indi­vidu en plein mar­ché, place Saint-Bruno

FLASH INFO  -  Vers 10 heures du matin, alors que le marché battait son plein, samedi 12 octobre 2024, des coups de feu ont retenti à Lire plus

Un partie des immeubles situés avenue Jean-Jaurès, à Eybens, concernés par l'arrêté de péril pris par la municipalité. © Google Maps
Eybens : levée de l’ar­rêté de péril pris sur des immeubles de l’a­ve­nue Jean-Jaurès et de la rue Farçat

FLASH INFO - L'arrêté de péril signé le 30 septembre 2024 concernant les immeubles des numéros 68 à 74 de l'avenue Jean-Jaurès ainsi que des Lire plus

Rassemblement du PAZ lors d'une avant-première de Bambi, une histoire de vie dans les bois. ©Projet animal zoopolis
Bambi, film sur la vie sau­vage… avec des ani­maux cap­tifs : une trom­pe­rie selon l’association Paz

EN BREF - Le film Bambi, l’histoire d’une vie dans les bois, de Michel Fressler, sortira en salle le 16 octobre 2024. L’association Projet animaux Lire plus

Insécurité: Après le collège Olympique, les personnels du lycée Roger-Deschaux de Sassenage exercent à leur tour leur droit de retrait
Insécurité : après le Collège olym­pique, les per­son­nels du lycée Roger-Deschaux de Sassenage exercent à leur tour leur droit de retrait

FOCUS - Alors que les personnels du Collège olympique de Grenoble ont mis fin à leur droit de retrait et s'apprêtent à rencontrer le directeur Lire plus

Étudiants précaires: L'Union étudiante de Grenoble et Génération précarité tirent la sonnette d'alarme
Étudiants pré­caires : l’Union étu­diante de Grenoble et Génération pré­ca­rité tirent la son­nette d’alarme

FLASH INFO - Le syndicat UEG (Union étudiante de Grenoble) et le collectif Génération précarité tirent la sonnette d'alarme face à la précarité étudiante. Dans Lire plus

Pas de rentrée 2024-2025 pour l'American School of Grenoble, faute de nouvelle convention avec le rectorat
L’American School of Grenoble a défi­ni­ti­ve­ment fermé, faute de nou­velle conven­tion avec le rectorat

DÉCRYPTAGE - Après plus de trente ans d'existence, l'American school of Grenoble n'a pas rouvert ses portes à l'occasion de la rentrée 2024-2025. Sa convention Lire plus

Flash Info

Les plus lus

Agenda

Je partage !