FOCUS – Le maire de Grenoble a dressé un nouveau point d’étape, mardi 14 avril, en cette période d’épidémie et de confinement. Avec une attention marquée à l’égard des enfants de soignants, pompiers, gendarmes et policiers qui continueront d’être accueillis durant les vacances scolaires. Et, déjà, la mise en place d’une réflexion sur l’après-confinement, avec ses conséquences notamment sur les événements ludiques ou culturels programmés durant l’été.
Nouveau point d’étape du maire de Grenoble mardi 14 avril. Le cinquième en son genre, au lendemain d’une nouvelle adresse du président de la République aux Français. Emmanuel Macron y a annoncé le prolongement du confinement jusqu’au lundi 11 mai et un retour à la normale très progressif, avec notamment l’interdiction de grands rassemblements jusqu’à la mi-juillet.
« Il faut respecter les consignes, et c’est encore plus vrai avec cette nouvelle annonce », juge Éric Piolle. Qui a affirmé, une fois encore, la mobilisation de la police municipale pour faire appliquer les règles du confinement. 1 069 personnes ont ainsi été contrôlées par les policiers grenoblois sur la semaine du 6 au 12 avril, et 124 d’entre elles ont été verbalisées. Soit un taux d’environ 11 % de contrevenants, déjà observé par le passé.
Des enfants accueillis même durant les vacances scolaires
Le point d’attention tout particulier du maire ? La perspective des vacances scolaires qui débutent pour l’académie de Grenoble lundi 20 avril pour deux semaines. Mobilisés face à l’épidémie, les personnels soignants, les policiers, gendarmes et pompiers n’en continueront pas moins de bénéficier de solutions d’accueil pour leurs enfants. Que ce soit au sein de structures telles des MJC ou des maisons de l’enfance.
« Les enfants pourront continuer à être accueillis dans un format extrêmement similaire à ce qui se fait aujourd’hui en termes d’horaires », a indiqué Éric Piolle. Soit un accueil gratuit de 8 h 30 à 18 heures par groupes de dix, avec une restauration assurée par la cuisine centrale. « Les mesures barrières, la distanciation sociale et les conditions d’hygiène seront identiques », insiste le maire de Grenoble.
Tandis que les élèves aborderont de bien curieuses vacances, les élus de Grenoble feront leur rentrée. Pour mieux « reprendre la vie institutionnelle », un conseil municipal en visioconférence se tiendra le 20 avril à partir de 15 heures. Sans le coronavirus, c’est à cette même période qu’aurait eu lieu l’élection… du nouveau président de la Métropole, a rappelé Éric Piolle.
Pas de fête des Tuiles, ni de Fête de la musique après le confinement
Reste, souligne le maire, à préparer l’après-confinement. Éric Piolle a ainsi évoqué « quatre semaines pour construire ensemble, avec les Grenobloises et les Grenoblois, le meilleur déconfinement possible ». Tout en appelant chacun à « phosphorer pour que notre vie commune puisse redémarrer dans des bonnes conditions ». Quand bien même, prévient-il, « elle ne redémarrera pas plein pot le 11 mai au matin ».
En matière de rendez-vous culturels, le maire a déjà pu annoncer l’annulation de l’édition 2020 de la fête des Tuiles, censée se tenir le samedi 6 juin. Tout comme celle de la Fête de la musique le 21 juin. Quant au Cabaret frappé (prévu du 20 au 25 juillet), son avenir est en suspens. « L’incertitude est quand même forte », ne cache pas l’élu. Et les contrats signés avec les partenaires comporteront des clauses d’annulation.
Idem pour l’Été Oh Parc, prévu du 5 juillet au 23 août ? « On aura un ajustement à faire pour les deux premières semaines », indique Éric Piolle. Pour la suite, « on vit à l’heure des annonces successives du président. Il faudra voir en fonction des règles sanitaires comment on peut adapter l’événement », a‑t-il indiqué. Avant de conclure avec optimisme : « On peut imaginer que nous serons en capacité de trouver des solutions qui seront dans la même veine ! »