FIL INFO – Le maire de Grenoble Éric Piolle annonce l’arrêt de tous les chantiers portés par la Ville pour éviter la propagation de l’épidémie de covid-19. Les organisations professionnelles de la construction avaient interpellé le gouvernement à ce sujet, avant que Muriel Pénicaud la ministre du Travail ne les rappelle sèchement à l’ordre.
Le maire de Grenoble a annoncé, ce vendredi 20 mars, l’arrêt de tous les chantiers portés par la Ville. « Tous les chantiers ville sont arrêtés, il est essentiel de protéger la santé des travailleurs et [de] freiner la propagation », justifie Éric Piolle dans un communiqué.
« Oui, il y aura des retards, mais ma responsabilité est de freiner l’épidémie et de protéger les Grenobloises et les Grenoblois, notamment celles et ceux qui sont exposés sur l’espace public. Seules les missions indispensables de la Ville perdurent, en direction des plus fragiles d’entre nous notamment. »
L’annonce intervient surtout après l’interpellation du gouvernement par trois fédérations du bâtiment et des travaux publics. La fédération française du bâtiment (FFB), la confédération de l’artisanat et des petites entreprises (Capeb) et la fédération nationale des travaux publics (FNTP) ont en effet demandé l’arrêt temporaire des chantiers, le temps de s’organiser.
« C’est du défaitisme ! » pour Muriel Pénicaud
Dans un communiqué, les trois organisations professionnelles soulignent que les conditions d’intervention en sécurité ne sont toujours pas assurées pour les salariés. Et notamment parce que le personnel ne dispose toujours pas de masques de protection.
Message entendu par le gouvernement ? Pas vraiment.
« Quand un syndicat patronal dit aux entreprises “arrêtez d’aller bosser, arrêtez de faire vos chantiers”, ça c’est du défaitisme », a rétorqué la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur la chaîne LCI, jeudi 19 mars.
À noter que le chantier d’aménagement de l’A480 et du Rondeau est mis en pause jusqu’à nouvel ordre. Les fermetures nocturnes sont à ce titre suspendues.
Patricia Cerinsek