FOCUS - La liste Grenoble en commun conduite par Éric Piolle vient de dévoiler quatre colistiers, dont deux transfuges du Parti socialiste, qui ont présenté les orientations économiques de la campagne. Des propositions municipales… qui concernent aussi et surtout le territoire et les compétences de la Métropole.
Quelles orientations économiques pour l'équipe de Grenoble en commun ? Sans surprise, le collectif réuni autour d'Éric Piolle, le maire sortant, ne prône aucune rupture avec le mandat qui s'achève. « Poursuivre, amplifier, accélérer » : tel est le champ lexical adopté par les compagnons de route du candidat pour évoquer les grandes lignes de son programme économique. L'occasion aussi de présenter de nouveaux noms appelés à figurer sur la liste d'Éric Piolle.
Des noms dont certains résonneront aux oreilles des connaisseurs de la vie politique grenobloise. À commencer par celui de Maxence Alloto, qui s'est encore présenté comme « secrétaire de la section du Parti socialiste de Grenoble » lors de cette conférence du 31 janvier, malgré son exclusion datant du 29 pour cause de ralliement dissident à Éric Piolle. « Quand on est élu, on est élu ! », considère le militant, qui a, depuis, saisi la commission nationale des conflits avec deux autres ex-socialistes également exclus.
Deux ex-socialistes sur la liste d'Éric Piolle
« Je crois profondément au rassemblement de la gauche et des écologistes », plaide Maxence Alloto pour expliquer son choix politique. Et plus question de critiquer le mandat Éric Piolle, contre lequel le socialiste avait pourtant la dent dure quelques mois en arrière. En novembre 2018, en pleine reconstruction de projet, celui qui était encore secrétaire de section étrillait ainsi le bilan social de la majorité élue en 2014.
Autre ex-socialiste ralliée à Grenoble en commun, Laure Masson ne renie pas ses deux mandats d'élue passés sous l'ère Destot. Mais souhaite aujourd'hui « un changement de paradigme à travers le prisme de la transition écologique ». Une prise de conscience à l'occasion de son retour au conseil municipal ? Élue sur la liste Safar en 2014, Laure Masson a en effet pu siéger suite à la démission de ce dernier en mars 2019. Peu désireuse au début de « porter le bilan » de la municipalité, elle avait finalement rejoint la majorité après les européennes.
Autre candidat, l'acteur associatif de la Villeneuve Djamel Wazizi fut, lui aussi, par le passé un soutien (plus discret toutefois) de Michel Destot, comme membre de son comité de soutien en 2008. Quant à la candidate Margot Belair, responsable webmarketing et militante « écoféministe », sa présence sur la liste Grenoble en commun n'a rien d'étonnant : l'ancienne syndicaliste étudiante et activiste pour le climat compte aujourd'hui parmi les rangs d'EELV.
Un projet à l'échelle métropolitaine
Si l'équipe de Grenoble en commun porte, comme son nom l'indique, une candidature pour la Ville de Grenoble, ses propositions économiques sont avant tout… métropolitaines.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 41 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous