FIL INFO — Maxence Alloto, Hosny Ben Rejeb et Khadija Djellal lancent un appel à l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem. Les trois militants et responsables socialistes de Grenoble ont en effet été exclus du parti pour cause de ralliement à Éric Piolle. Une décision que les intéressés contestent, en dénonçant une « ambiguïté » dans les investitures socialistes aux municipales, à Grenoble comme ailleurs en Isère ou en France.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Maxence Alloto, Hosny Ben Rejeb et Khadija Djellal ne digèrent pas leur exclusion du Parti socialiste. Les trois militants ont en effet été radiés du mouvement après leur ralliement au maire grenoblois sortant Éric Piolle. La mesure n’a rien d’anodine, puisque Maxence Alloto occupait encore, il y a peu, le poste de secrétaire de la section PS de Grenoble.
En début de semaine, les trois exclus ont fait savoir qu’ils saisissaient la Commission nationale des conflits du Parti socialiste. Et pour ne pas en rester là, les (ex) socialistes adressent également une lettre ouverte à Najat Vallaud-Belkacem à l’occasion de sa venue à Grenoble, ce mardi 4 février. Ceci au titre de « ses responsabilités au Conseil national du PS », quand bien même l’ancienne ministre se rend à Grenoble… pour assister à un meeting d’Olivier Noblecourt.
Une « ambiguïté des investitures » PS en Isère ?
Siglé « Grenoble en commun »* dans son en-tête comme sa signature, la lettre semble surtout l’occasion de réitérer leur rejet du candidat Noblecourt. « Nous nous étonnons de l‘ambiguïté des investitures que le Parti socialiste décerne ici à Grenoble et plus largement en France », écrivent les militants. En considérant qu’à Grenoble, mais aussi à Saint-Martin-le-Vinoux et Saint-Égrève, « le bureau local fait des choix plus que contestables ».
Le crime d’Olivier Noblecourt, aux yeux de Maxence Alloto et de ses camarades ? Son poste de délégué interministériel sous le gouvernement Philippe. « Le candidat Olivier Noblecourt investi par le PS n’est plus adhérent au Parti et […] a travaillé à des fonctions politiques pour le gouvernement d’Emmanuel Macron », s’étranglent les militants. Qui se disent soutenus par de nombreux adhérents et sympathisants locaux.
Les trois ex-socialistes l’affirment : ils sont exclus « pour avoir suivi la voie du rassemblement » autour de la candidature d’Éric Piolle. Non sans réclamer « de la clarté », tant pour les électeurs et électrices que pour les militantes et militants « qui luttent pour le rassemblement des gauches quand cela est possible ». Et de conclure en souhaitant un « Parti socialiste fier et rassembleur »… mais sous bannière Grenoble en commun.
Florent Mathieu
* Le nom de la liste de campagne d’Éric Piolle.