FOCUS - Alors que Raymond Avrillier a écrit au préfet de l'Isère pour empêcher le retour d'Alain Carignon comme membre d'opposition au conseil municipal de Grenoble, les soutiens à l'ancien maire se mobilisent. Les membres de Grenoble le changement donnent ainsi quinze jours à Éric Piolle pour prouver qu'il n'a pas pris part à des votes pouvant indirectement intéresser la société Raise Partner, dont il possède des parts, lorsqu'il était conseiller régional Rhône-Alpes.
La riposte ne s'est pas (longtemps) fait attendre. Alors que Raymond Avrillier, ancien élu grenoblois et membre de l'Ades (Association pour la démocratie, l’écologie et la solidarité), entend s'opposer au retour d'Alain Carignon au conseil municipal de Grenoble, les soutiens de l'ancien maire contre-attaquent. Et s'en prennent directement au maire actuel et candidat à sa réélection aux municipales de 2020, Éric Piolle.
Adrien Fodil, François Tarantini et Christian Bec de Grenoble le changement. © Florent Mathieu - Place Gre'net
La contre-offensive ne vient pas du candidat Carignon lui-même, ni même de son collectif de la Société civile, mais des animateurs du site résolument pro-Carignon Grenoble le changement. François Tarantini, Adrien Fodil, Christian Bec et Aziz Sahiri donnaient ainsi rendez-vous à la presse mardi 10 octobre pour présenter leur plan d'action. Un plan sous forme d'ultimatum adressé à Éric Piolle avec, une fois encore en toile de fond, ses parts dans l'entreprise Raise Partner.
Raise Partner une nouvelle fois au cœur des critiques
Révélées en 2014, les parts que possède Éric Piolle dans Raise Partner, dont il est cofondateur, sont un sujet récurrent de polémique. La société de conseil en direction des investisseurs travaille en effet avec des clients implantés dans des paradis fiscaux. Et dispose de filiales à Londres et Singapour, deux destinations prisées par les structures désirant “optimiser” leur fiscalité. Une entorse aux règles morales régulièrement professées par Éric Piolle ?
Éric Piolle a toujours assumé et assume toujours de posséder des parts dans la société Raise Partner, dont il a participé à la création et pour laquelle travaille son épouse. © Joël Kermabon - Place Gre'net
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