FOCUS – À l’occasion de la nouvelle saison de la Cinémathèque de Grenoble, Peggy Zejgman-Lecarme, sa directrice nous a détaillé le programme. Sans oublier de nous rappeler les ambitions du lieu : interroger la société actuelle par le cinéma d’hier autant que d’aujourd’hui.
« C’est une saison éclectique, où nous avons à cœur de présenter des films très divers pour tous les publics. La Cinémathèque est un lieu ouvert à tous, un lieu de cinéma vivant, explique Peggy Zejgman-Lecarme, sa directrice. Nous souhaitons partager ce plaisir du cinéma. Notamment autour du patrimoine, de nos collections, ou des courts métrages, avec le public ».
Ainsi, les événements sont-ils sélectionnés avec soin, bien en amont. « Tout cela se construit autour de thématiques et de films qui nous sont chers, de partenariats qui se mettent en place. C’est un équilibre entre ce dont nous rêvons et ce qui est possible concrètement. Ne serait-ce que pour avoir accès aux films, ce qui n’est pas toujours si simple pour des films du patrimoine… »
Une saison construite sous forme de cycles à la Cinémathèque
Côté films, de nombreux rendez-vous seront proposés au cinéma Juliet Berto, la salle municipale dont la plupart des projections sont organisées par la Cinémathèque. Mais aussi à Montbonnot et à La Côte-Saint-André.
Des propositions toujours basées sur la diversité. « Nous pouvons tout à fait programmer E.T. de Steven Spielberg pour une séance familiale, tout comme, par exemple, un épisode de Fantômas de Feuillade dans le cadre des Contre-Histoires. »
Comme les autres années, la programmation est en effet construite autour de temps forts, tels que Contre-Histoires. La saison dernière était portée sur le cycle Cinéma-odyssée, qui traitait notamment de la migration. Contre-Histoires reviendra, lui, sur plusieurs saisons pour « interroger l’histoire du cinéma et ce qu’elle a laissé ou laisse encore de côté ».
Aussi, pour cette première partie de saison, le grand cycle de cet automne se consacre aux comédies américaines.
Peggy Zejgman-Lecarme nous a également annoncé « la préparation pour janvier d’un cycle autour des questions écologiques « Planète Terre ! » La Cinémathèque développe enfin un partenariat avec l’Université Grenoble-Alpes et La Société alpine de philosophie, autour d’un cycle ciné-philo, « dont le premier sujet était sur le pouvoir ».
De nombreux partenariats
Ce n’est pas le seul partenariat qu’a mis en place le lieu. Ces liens avec les autres structures représentent d’ailleurs l’un des fers de lance de la Cinémathèque. Notons ainsi les séances exceptionnelles mises en place avec « le CNC, l’Ina, Ethnologie et cinéma, Dolce cinema, le Tympan dans l’œil. Sans compter, au deuxième semestre, Ojo Loco, mais également les musées départementaux, la MC2… »
La Cinémathèque accueillent par ailleurs cette année encore de nombreux professionnels. « Après Agnès Bruckert pour Le Mois du documentaire autour de Sans frapper et Yolande Zauberman dans le cadre d’Ethnologie et cinéma, nous accueillerons Eric Le Roy de la direction du Patrimoine du CNC pour une séance de films extrêmement rares, issus des collections du CNC, le 9 décembre. »
Des événements en dehors des projections
En plus de la programmation filmographique, tout au long de l’année ont lieu des rencontres et de médiations. « Des ateliers Wikipédia, des ateliers pour les plus jeunes, des cours d’Histoire du cinéma avec l’UIAD. Sans oublier les petites formes tous les jeudis à 18 heures et vendredis à 16 h 30. »
A noter aussi de nombreuses visites guidées, que ce soit avec l’Office du tourisme, lors de la Nuit des Musées ou des Journées européennes du Patrimoine.
Et, bien sûr, le célèbre Festival du film court en Plein air de Grenoble qui présentera sur la place Saint-André des courts-métrages en compétition. « Nous fêterons la 43e édition du 30 juin au 4 juillet 2020. »
Alice Colmart