REPORTAGE VIDÉO – La 15e édition de la Nuit européenne des musées s’est déroulée ce samedi. En Isère, le plaisir a été prolongé à l’occasion d’un week-end de Musées en fête. Environ soixante musées de l’agglomération étaient ouverts gratuitement au public. Avec, au programme, des animations, des expositions, des spectacles… Zoom sur le Musée de Grenoble et le Muséum.
Il est 22 heures ce samedi et les lumières du Musée de Grenoble brillent encore. À l’entrée du bâtiment, certains entrent, parfois en courant, pour se protéger de la pluie. D’autres sortent, sous le regard des membres de la sécurité, sur le qui-vive. Car ce soir, il y a beaucoup de monde au musée. Difficile de se frayer un chemin dans certaines pièces. Il faut parfois même jouer des coudes pour pouvoir admirer certaines œuvres. Sans animosité aucune toutefois, l’ambiance étant festive ce soir pour Musées en fête.
Dans l’allée principale, la foule laisse place aux danseurs de la troupe de Bruno Amilhastre.
Une sorte de haie d’honneur se forme naturellement sur plus cent mètres pour laisser place aux artistes. On s’y bouscule pour contempler la grâce des pas de ces jeunes talents. Ils dansent pour fêter les cinquante ans du Conservatoire de Grenoble. Pas un bruit, si ce n’est la musique et le son des pas sur le sol miroitant. Le public est captivé et, d’après l’applaudimètre, semble conquis. Une parenthèse gracieuse dans cette soirée.
Le Musée de Grenoble est le seul de l’agglomération à fermer aussi tard. Pour beaucoup, il semble être l’étape finale d’une journée riche en culture. C’est le cas de Michel, accompagné de son épouse. « Nous arrivons de la Casemate et nous étions juste avant au muséum. On est venu voir s’il y avait du monde. »
« Il est vivant ? »
Dans le fond de l’une des salles du musée, une œuvre attire la foule. À tel point que l’on ne peut l’apercevoir sans s’en approcher. « Il est vivant ? », demande à sa mère une petite fille, arrivée devant l’un des souvenirs de voyage d’Antoine de Galbert. Une créature à l’apparence terriblement humaine. À la couleur d’un corps sans vie. À la chair flétrie. Elle repose simplement sur une table, avec pour seul support des plaids.
Ses pieds dépassent de la table. On en fait le tour et les regards traduisent tous la même question que celle de la petite fille plus haut. Une chose est sure, cette créature ne laisse pas de marbre. Des surprises comme celles-ci, les habitants de l’agglomération ont pu en découvrir pléthore tout au long de ce week-end de Musées en fête.
Mohamed Benmaazouz