FOCUS – L’Université Grenoble Alpes propose, cette année, un projet de résidence avec la compagnie de Jean-Claude Gallotta. Débuté en octobre, il s’étirera jusqu’au 30 mars 2020, date de la présentation sur le campus. Chloé Martinod, en charge du projet, nous l’a présenté.
« Nous, résidents de la République » est un projet de création participative lancé il y a trois ans et mené par le célèbre chorégraphe grenoblois Jean-Claude Gallotta et la direction de la culture et de la culture scientifique de l’Université Grenoble Alpes.
« Jean-Claude Gallotta voulait travailler avec des amateurs, en partant de leurs compétences. Il a trouvé qu’on pouvait faire plein de choses ici », explique Chloé Martinod, en charge du projet.
Est donc née l’envie de réunir plusieurs disciplines – de la danse, du théâtre de la musique – et, en parallèle, la pratique radiophonique. « L’idée est de proposer aux étudiants une pratique artistique tout au long de l’année. Il y a ainsi un atelier une fois par semaine selon la discipline. »
Parmi eux, deux ateliers de danse – « un débutant, un avancé » –, et un atelier théâtre, « mené par la Compagnie Les Gentils avec Aurélien Villard qui intervient une fois par semaine ». Un atelier musique est aussi au programme, en partenariat avec le Crous. « Quinze musiciens du Student Groove Orchestra viendront jouer en direct les musiques que Jean-Claude Gallotta aura pu choisir au préalable. »
Enfin, un atelier radio « analyse les possibilités offertes par le média sur le support « Nous résidents de la République » ». Parallèlement, « étant donné que notre rapport à la science est fort », il y aura cinq interventions à ce niveau-là. « Des chercheurs viendront expliquer ce sur quoi ils travaillent dans les laboratoires. »
Un projet pour tous
Parmi les envies de l’organisation, figurait celle de toucher des personnes éloignées de la culture. « Sur les 105 participants, certains viennent de gérontologie, de mathématique, de mécanique… Parfois, ce sont des gens qui ont un pied dedans, mais n’ont pas forcément de formation. »
Plus encore, les participants viennent de tous bords. « On a vraiment un public varié. Il y a moitié de personnels, moitié d’étudiants. Ce qui peut créer des rencontres riches. Les enseignants fréquentent les étudiants différemment. Tous comprennent qu’ils font partie du même système. »
Autre ambition enfin, celle de monter un spectacle de qualité. « La danse de Jean-Claude Gallotta a été choisie car elle est accessible. Vu que les étudiants n’avaient qu’un an de travail, il fallait que ça le soit. Or, ce n’est pas parce que c’est des amateurs qu’il ne faut pas que ce soit qualitatif. »
Jean-Claude Gallotta rend hommage à Alain Bashung
Côté fonctionnement, chaque week-end ont lieu des temps de résidence. Ils permettent de mettre bout à bout ce que les participants réalisent pendant les ateliers. Lors de ces temps, le célèbre chorégraphe joue le rôle de chef d’orchestre. « Jean-Claude Gallotta coordonne les choses. Mais, le reste du temps, il laisse libres les personnes qui mènent les ateliers. »
À terme, tout ce petit monde présentera la création « Nous, résidents de la République », qui fait bien sûr référence à Alain Bashung, selon la volonté de Jean-Claude Gallotta. « Il est très proche de ses créations. Il a d’ailleurs créé L’Homme à la tête de chou. »
Le tout avec une envie politique, celle de « faire collectif ». « Il y a des vraies notions abordées : Que veut dire être résident ? Que veut dire faire partie d’une République démocratique ? »
Notons donc, la date du spectacle qui aura « peut-être » lieu sur la place centrale, le 30 mars, lors du Festival culturel universitaire. Une autre date à la MC2 est prévue le 8 avril.
Alice Colmart