FIL INFO – Un préavis de grève a été déposé le jeudi 13 novembre au soir au lycée Marie-Curie d’Échirolles. À l’appel des syndicats Snes-FSU, Sud éducation et SGEN-CFDT, les enseignants et autres personnels du lycée ont décidé de se mobiliser contre un « manque de personnel devenu insoutenable ». Surveillants, conseiller principal d’éducation, infirmières et enseignants ont signé une pétition en interne.
L’entrée du lycée Marie-Curie dans le centre-ville d’Echirolles. © Thomas Courtade – Place Gre’net
À peine deux mois après la rentrée scolaire, la « crise » couve au lycée Marie-Curie d’Échirolles. Les personnels sont en colère : les surveillants, appelés assistants d’éducation (AED), mais aussi le conseiller principal d’éducation (CPE), les infirmières et les enseignants du lycée. En cause, « la perte d’un CPE temps plein en début d’année scolaire ». Le rectorat justifiant cette décision par le fait que « ce n’était pas un poste fixe ». « Depuis plus de cinq ans, il y avait trois CPE temps plein, et donc plus que deux pour cette rentrée », déplore l’équipe éducative.
Absence de remplacements
Fresque représentant la physicienne Marie Curie dans le lycée qui porte son nom à Echirolles. © Thomas Courtade – Place Gre’net
À cela, s’ajoute l’arrêt maladie prolongé de l’une des deux CPE restantes. L’équipe éducative a bien poussé pour obtenir son remplacement mais la réponse du rectorat a été sans équivoque : « On ne remplace plus les CPE en lycée, uniquement en collège. » Résultat : le lycée Marie-Curie fonctionne avec seulement un CPE pour… 1 400 élèves.
L’effectif moyen par classe a en outre « fortement augmenté » cette année, avec une plus grande proportion de catégories socio-professionnelles défavorisées.
Le rectorat dans le viseur
Benoit*, membre de l’équipe éducative, assure « qu’une demande d’audition en urgence a été transmise au rectorat il y a une quinzaine de jours ». Sans réponse depuis, les personnels du lycée ont déposé un préavis de grève pour le mardi 19 novembre. Car « la vie scolaire prend l’eau ». Six surveillants sont à temps plein sur l’établissement. Insuffisant pour gérer bon nombre de « situations explosives… qui ne relèvent pas de leurs compétences avec toute la pression et le stress que cela peut générer ».
Avant d’être « totalement submergés par les flots », les personnels du lycée demandent l’affectation « en urgence, de deux CPE et un AED ». Dans le cas où un « geste serait fait…, la grève pourrait être remise en cause », nous précise Benoît. Mais dans l’état actuel des choses, « sans réponse du rectorat », l’équipe éducative se dit prête pour une journée de grève le mardi 19 novembre prochain.
Thomas Courtade
- * Le prénom a été changé.