FIL INFO – Dix-huit ans de réclusion criminelle pour lui, cinq ans pour elle. Jeudi 14 novembre, au huitième jour du procès, la cour d’assises de l’Isère a ainsi condamné les parents salafistes de la petite fille de quinze mois morte le 1er mars 2017. Le père de Hafsa Bernoui est reparti en prison à l’issue de l’audience. Sa mère, bien que condamnée, est ressortie libre du palais de justice de Grenoble.
Sami Bernoui a donc été condamné à 18 ans de prison pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, violences volontaires et habituelles, et privation de soins.
Par décision spéciale, la cour (sans les jurés, donc) a également prononcé le retrait total de l’autorité parentale du jeune homme sur son deuxième enfant, le petit frère de Hafsa Bernoui.
Noémie Villard écope, quant à elle, de cinq ans d’emprisonnement pour privation de soins et violences volontaires, avec obligation de suivi socio-judiciaire pendant dix ans. La jeune femme n’a pas été condamnée pour violences ayant entraîné la mort de son bébé sans intention de la donner, ce pourquoi elle avait été renvoyée devant la cour d’assises.
La jeune mère a pu ressortir libre
Aucun mandat de dépôt n’ayant été prononcé contre elle, Noémie Villard a pu ressortir libre de la salle d’audience. Avant son procès, elle avait en effet effectué 19 mois de détention provisoire, avant sa remise en liberté sous bracelet électronique.
Dans le cadre de son suivi socio-judiciaire, la jeune femme a l’obligation de ne pas entrer en relation avec Sami Bernoui. En revanche, elle pourra garder un lien avec son fils, puisque la cour n’a pas prononcé le retrait de l’autorité parentale à son encontre.
Huit jours d’audience avec des débats de qualité : il fallait bien cela pour tenter de comprendre le fonctionnement d’un homme de 26 ans et d’une femme de 22 ans, dont la plongée brutale dans le salafisme s’est conclue tragiquement.
Fanny Hardy