FIL INFO — Le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes débloque une aide de 50 000 euros pour les réfugiés kurdes, suite aux attaques de la Turquie sur le Kurdistan syrien. Et, preuve que la question kurde transcende les sensibilités politiques, le PCF Grenoble-Meylan clame de son côté son soutien aux Kurdes civils et combattants. Et appelle la France à intervenir auprès de l’Onu et de l’Otan.
« Le peuple kurde, comme pour tous les peuples, doit voir ses droits respectés et le cas échéant protégés », déclare le président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. Ce dernier s’était montré jusque-là surtout sensible au sort des Chrétiens d’Orient, quitte à soulever la polémique sur la nature des associations soutenues. Laurent Wauquiez fait aujourd’hui valoir son soutien aux habitants du Kurdistan syrien, sous menace des attaques turques.
« Nous ne pouvons pas abandonner nos meilleurs et plus fidèles alliés »
Réunie en assemblée plénière les 17 et 18 octobre 2019, la Région a ainsi débattu de la situation syrienne et ouvert le Fonds régional d’urgence humanitaire « pour venir en aide aux populations déplacées dans cette région du monde ». Elle versera la somme de 50 000 euros à l’organisation non gouvernementale « apolitique et non confessionnelle » Acted. Objectif : apporter de l’aide aux « réfugiés syriens et kurdes arrivant au Kurdistan irakien ».
« L’intervention de l’armée turque au Kurdistan syrien provoque un drame humain terrible face auquel il m’est impossible de rester insensible et de ne pas agir », déclare encore Laurent Wauquiez. Qui dit se féliciter que l’aide apportée ait été votée à l’unanimité par les élus régionaux. Et souligne le rôle qu’ont joué les Kurdes dans la lutte contre Daech : « Nous ne pouvons pas abandonner nos meilleurs et plus fidèles alliés », conclut-il.
Le PCF grenoblois clame (lui aussi) son soutien aux combattants kurdes
La question kurde transcende-t-elle les sensibilités ? Dans un communiqué publié le 21 octobre, la section Grenoble-Meylan du PCF affirme, elle aussi, son soutien à la population kurde du Rojava. Soit la région syrienne visée par les attaques turques. Mais le PCF manifeste également son soutien aux combattants et organisations kurdes, notamment au PKK, considéré comme terroriste par la Turquie et un certain nombre de pays… dont l’Union européenne.
« Nous demandons à l’État français d’intervenir auprès de l’Onu et de l’Otan pour que des sanctions immédiates soient prises à l’encontre de l’État turc », écrit le PCF grenoblois. Et celui-ci d’appeler la France à « cesser de se complaire dans son impérialisme et [à] réagir au plus vite ». Tout en estimant que les combattants kurdes « défendent le modèle d’une société plus juste : démocratique, socialiste, écologiste et féministe ».