EN BREF – La Gauche républicaine et socialiste, à laquelle appartient le Mouvement républicain et citoyen, se rallie au projet « Grenoble Nouvel Air » qui vient d’être lancé. Un mouvement dont Olivier Noblecourt se défend d’être la tête de liste et qui appelle à un rassemblement des forces de gauche.
Frédéric Vergez n’a pas attendu longtemps avant d’annoncer son ralliement à Grenoble Nouvel Air. Un collectif lancé par Olivier Noblecourt, ex-adjoint socialiste de Michel Destot devenu délégué interministériel en charge de la pauvreté sous Emmanuel Macron.
Le président de comité départemental de l’Isère du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et de la Gauche républicaine et socialiste (GRS) ne pouvait pas rester spectateur, en cette fin de mandat d’Eric Piolle. Depuis 2014, « Grenoble s’est trouvée affaiblie. Son attractivité abaissée. La qualité de vie des habitants dégradée », juge en effet Frédéric Vergez.
L’ancien conseiller régional Rhône-Alpes (1998−2004) cite deux exemples, à commencer par la politique des déplacements. « Entrer dans Grenoble, c’est la pagaille. Les autoroutes à vélo sont une provocation ». Il évoque également la sécurité des personnes et des biens. « Comparativement à la population, il y a plus de crimes et délits sur la circonscription de police de Grenoble que sur celles de Marseille, Toulon ou Rennes. »
Par ailleurs, expert immobilier auprès de la Cour d’appel de Grenoble, il estime que la ville « décroche » dans ce domaine. « Quand j’ai commencé, un bien coûtait plus cher à Grenoble qu’à Lyon. Aujourd’hui, c’est le contraire. Le prix de l’immobilier reflète l’attractivité et la qualité de vie d’une ville. »
Noblecourt ? Le candidat idéal pour Grenoble
Si un récent sondage place le maire sortant et Alain Carignon au second tour, Frédéric Vergez a de l’espoir. « Faut-il continuer avec l’équipe qui a fait du mal à Grenoble ces dernières années, ou choisir Carignon, qui devrait être disqualifié d’office après sa condamnation ? »
Quant à Émilie Chalas, candidate La République en Marche, il estime qu’elle n’a « pas montré une appétence particulière pour la question grenobloise, en tant que députée de l’Isère ».
Mais n’est-ce pas trop tard pour se lancer dans la campagne ? « Il y a eu un gros travail d’écoute des Grenoblois. On va faire une vingtaine de réunions de quartier d’ici la Toussaint pour écouter et donner des premières pistes. »
S’il ne se dit pas tête de liste de Grenoble Nouvel Air, Olivier Noblecourt serait le bon candidat pour Frédéric Vergez. « Il a été adjoint de Michel Destot. Il connaît Grenoble. Nous pouvons porter un projet qui a du sens avec les forces de gauche. Il faut retrouver un cap du progrès social, de l’innovation technologique et scientifique. »
Sébastien Riglet