FOCUS – La Métropole de Grenoble lance l’opération « 10 jours de la culture », du samedi 12 au mardi 22 octobre. L’objectif ? Mettre en avant les nombreux rendez-vous culturels organisés sur le territoire de la Métropole sur une période donnée pour mieux valoriser la richesse et le dynamisme des communes et des acteurs culturels du territoire.
Un « numéro zéro », ou encore un « test » réalisé « à l’arrache »… C’est ainsi que le président de la Métro Christophe Ferrari et la vice-présidente déléguée à la Culture Francie Mégevand présentent la première édition des « 10 jours de la culture ». Une opération visant à démontrer la richesse et la dynamique du territoire métropolitain en matière de propositions culturelles. Ceci en mettant en avant des événements programmés entre le 12 et le 22 octobre.
C’est en effet la particularité de ces dix jours de la culture : à l’exception d’un rendez-vous de lancement fixé le samedi 12 octobre sur le parvis de la MC2, l’opération ne comporte aucune création dédiée. Le principe : recenser dans un programme les propositions culturelles des différents partenaires de la Métropole. Qu’il s’agisse des institutions culturelles, des compagnies artistiques ou des communes du territoire.
Une dynamique culturelle forte
« Mettre en avant des événements, c’est permettre aux habitants de la Métropole de découvrir toute la richesse de l’offre dans toutes les communes », souligne ainsi Christophe Ferrari. Qui insiste sur les « atouts » du territoire qu’il préside. Et rappelle que la Métro est la seule métropole en province à disposer de deux salles nationales, MC2 et Hexagone, plus un centre chorégraphique national, un Cnac et autres musées et scènes conventionnées.
Forte de cette richesse et nantie de la compétence Culture depuis plusieurs années, la Métro envisageait la création d’un rendez-vous fort. Un « serpent de mer », s’amuse Francie Mégevand, tant le projet avait du mal à aboutir. Au final, les échéances électorales approchant, avec la fin de mandat qui en découle, le choix s’est porté sur une opération de « mise en avant » avec plaquettes, affiches et visuels dédiés.
« Plutôt que de chercher le grand événement, on va plutôt partir de ce qui est notre spécificité, c’est-à-dire d’avoir des communes et des acteurs culturels puissants, très actifs et très créatifs », explique la vice-présidente. L’idée est encore de constituer un réseau, tout en mettant sur un pied d’égalité les rendez-vous sur l’ensemble de la Métro, de Grenoble à Vif en passant par le Pont-de-Claix, Varces ou Jarrie.
Au menu des 10 jours de la Culture ?
Le programme a de quoi donner le tournis, en indiquant tout autant l’exposition Picasso du Musée de Grenoble que les festivals Agora Creative et Holocène. Ou plusieurs déambulations de La Fabrique des petites Utopies, Ingénieuses confidences, sur la ligne du tramway E, un concert du Big Ukulele syndicate, une exposition d’Aconit ou la Fête du cinéma d’animation de Saint-Martin-le-Vinoux.
Pourquoi cette période ? Francie Mégevand reconnaît qu’elle aurait préféré lancer l’opération au printemps, mais a finalement renoncé, faute de temps.
Attendre l’année prochaine ? Impossible, avec des élections municipales en mars. « Le temps de mobiliser les nouveaux élus, ça nous aurait renvoyés à l’automne de l’année prochaine ! », estime Christophe Ferrari.
Une charte de coopération culturelle sur les rails
La démarche s’inscrit encore dans un contexte particulier, alors que la Métro planche sur une « charte de coopération culturelle métropolitaine ». Son objectif ? « Mettre en commun toutes les forces et augmenter la puissance par la mise en synergie, en contact, en coopération » des différents acteurs et partenaire culturel du territoire de la Métropole, explique Francie Mégevand. Qui insiste sur sa volonté de « faire métropole ».
« Cette charte demande à tous les acteurs qu’ils s’engagent au service du territoire, pour que l’on se fabrique une communauté, de la plus petite commune à la plus grande. Et la culture peut être un fort liant pour ça ». Autre ambition de la charte : aller dans des territoires et vers des publics généralement plus éloignés de la culture, notamment dans les quartiers Politique de la ville. Le document devrait être officialisé lors du conseil métropolitain de décembre 2019.