DÉCRYPTAGE – Si un sondage peut sembler prématuré à six mois des municipales, l’enquête d’opinion réalisée par Odoxa pour Le Dauphiné libéré et Radio France n’a pas manqué de faire réagir la classe politique grenobloise, à commencer par les principaux intéressés. Avec près d’un tiers de voix, le sondage donne Éric Piolle en tête au second tour, plus de dix points devant Alain Carignon et Émilie Chalas.
Éric Piolle grand favori avec 32 % des voix, Alain Carignon challenger avec 20 % et Émilie Chalas en embuscade avec 18 %… Telles sont les grandes lignes du sondage Oxoxa-CGI sur les intentions de vote des Grenoblois aux municipales de 2020, publié le vendredi 4 octobre par Le Dauphiné libéré et Radio France. Une enquête d’opinion réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 609 personnes, « représentatif de la population de Grenoble ».
Un sondage quelque peu prématuré ? Force est de constater que, faute d’exhaustivité des candidatures, l’agence de sondage a dû faire preuve d’imagination. En incluant par exemple une liste Les Républicains pour le moment toute théorique, ainsi qu’une liste quelque peu fourre-tout « gauche alternative et Gilets jaunes ». Au final, neuf candidatures sont représentées… pour coller peut-être aux neuf listes présentes au premier tour en 2014 ?
De fortes polarités entre les électorats d’Éric Piolle et d’Alain Carignon
Avec un tiers des intentions de vote, le maire sortant Éric Piolle se détache nettement de la course. Préoccupations premières de son électorat, selon Odoxa ? « L’environnement et la lutte contre la pollution » ainsi que « les établissements scolaires ». « Ce sont justement deux thématiques qu’il a cochées comme priorités », souligne France Bleu. Reste à savoir si c’est ici la demande qui crée l’offre, ou l’offre qui crée la demande.
Sans surprise, l’électorat d’Alain Carignon se soucie nettement plus de « la sécurité des biens et des personnes » et de « la propreté de la ville ». Mais aussi des « conditions de circulation et de stationnement », évoquées comme préoccupations par 37 % des “fans” d’Alain Carignon… contre 11 % par les électeurs d’Éric Piolle. Signe, sur fond de CVCM, d’un clivage grandissant dans la société grenobloise entre automobilistes et adeptes des déplacements doux ?
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