FOCUS – La vente d’une partie du capital de Soitec a‑t-elle permis aux dirigeants du fabricant de plaques de silicium sur isolant basé à Bernin en Isère de bénéficier d’un confortable matelas aux dépends du contribuable ? Alors que cette première cession d’actions a rapporté 98 millions d’euros, un second plan de co-investissement est sur les rails. Il y a trois ans, l’État français et son ministre de l’Économie Emmanuel Macron était venu voler au secours de l’entreprise alors au bord du dépôt de bilan.
Hold-up pour les uns, jack-pot pour les autres. La vente, le 16 septembre dernier, de 3,3 % du capital de Soitec par ses dirigeants vient une nouvelle fois poser la question de l’utilisation et de la redistribution de l’argent public.
Car la cession de ces actions a permis à une vingtaine de dirigeants du fabricant de plaques de silicium sur isolant basé à Bernin en Isère de percevoir 98 millions d’euros. Un premier “round” ? Ces 3,3 % ne représentent en effet qu’une partie du plan mis en place il y a trois ans avec la complicité de Bercy.
Après avoir misé hasardeusement sur le solaire parallèlement à son activité principale, Soitec s’était trouvé fin 2014 à deux doigts du dépôt de bilan. « L’entreprise avait englouti plus de 700 millions d’euros, en partie financés par les marchés financiers et l’État français, actionnaire historique de l’entreprise via la Banque publique d’investissement (BPI) », rappelle Fabrice Lallement, délégué syndical et secrétaire du syndicat CGT à Soitec.
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