REPORTAGE VIDÉO - Deux marches pour le climat ont rassemblé au total près de 6 000 manifestants à Grenoble ces vendredi 20 et samedi 21 septembre. Même cause, même slogans, les défenseurs du climat maintiennent la pression afin d'obtenir d'urgence des mesures concrètes pour enrayer le réchauffement climatique.
« Et un, et deux et trois degrés, c'est un crime contre l'humanité ! » ou encore « On est chaud, chaud, plus chaud que le climat ! »
Ce sont les mêmes slogans qu'ont scandés les quelque 6 000 participants aux marches pour le climat qui se sont déroulées à Grenoble ces vendredi 20 et samedi 21 septembre.
Deux manifestations pour une seule et même urgence, celle de la préservation du climat. L'objectif ? Maintenir la pression sur le gouvernement pour obtenir des mesures concrètes afin d'enrayer d'urgence le réchauffement climatique imputable aux activités humaines. Il y a péril en la demeure, estiment les manifestants inquiets des bouleversements annoncés. Pour ces derniers, il faut agir maintenant. « Il n'y a pas de plan B, car il n'y a pas de planète B », alertent-ils.
Une grève planétaire suivie dans près de 150 pays
C'est ainsi que près d'un millier de lycéens, collégiens et étudiants ont une nouvelle fois séché les cours ce vendredi 20 septembre pour être les premiers à manifester lors d'une marche pour le futur (walk for future). Une marche autant qu'une grève pour le climat, dans la lignée des précédentes mobilisations. À ceci près qu'il s'agissait cette fois-ci d'une grève planétaire « historique », suivie dans plus de 150 pays.
Le lendemain, c'était au tour de 5 000 autres manifestants, rassemblés parc Paul-Mistral, de participer à un nouveau sursaut pour le climat à travers une manifestation ponctuée d'actions menées par des mouvements activistes. Ils répondaient ainsi à l'appel de nombreuses organisations, rejointes – convergence des luttes oblige – par le mouvement des gilets jaunes. Ce alors même que doit se tenir, ce lundi 23 septembre à New-York, un sommet spécial sur le climat.
« Une politique climatique qui marche sur la tête »
Le résultat ? Une manifestation intergénérationnelle, colorée comme celle des jeunes la veille, où ont fleuri des pancartes mêlant humour et craintes pour l'avenir. En vedette involontaire : Emmanuel Macron, dont certains manifestants ont brandi le portrait à l'envers. Non pas par inadvertance, mais bien pour dénoncer « une politique climatique qui marche sur la tête ».
L'occasion aussi d'égratigner les députés isérois ayant voté pour le Ceta. Leurs noms ont été lus devant la foule aux abords, bien protégés par la police, de la permanence parlementaire d'Émilie Chalas et d'Olivier Véran.
Retour en images sur ces deux mobilisations préfigurant la prochaine marche mondiale, déjà prévue pour le vendredi 29 novembre.
Joël Kermabon