EN BREF – Dans le cadre du mouvement national de contestation du projet de réforme des retraites, une intersyndicale iséroise appelle à la grève et à la manifestation mardi 24 septembre. À Grenoble, rendez-vous est donné rue Félix-Poulat à partir de 11 h 30. Des mouvements sont également prévus à Roussillon, Bourgoin-Jallieu et La-Tour-du-Pin.
« La réforme qui est en route a pour objectif de nouvelles économies budgétaires sur le dos du monde du travail », dénonce l’intersyndicale iséroise. La réforme en question ? Celle de la retraite à points, sur laquelle planche le gouvernement. La CGT Isère, FSU Isère, la CNT, Solidaires Isère, l’UNL Isère et l’Union des étudiants de Grenoble (UEG) appellent ainsi à la manifestation mardi 24 septembre à Grenoble, à partir de 11 h 30 rue Félix-Poulat.
Mais Grenoble n’est pas la seule ville iséroise à s’inscrire dans le mouvement national de grève pour contester le projet du gouvernement. À Roussillon, les manifestants doivent se retrouver dès 10 heures place de la République. C’est également à 10 heures que le rendez-vous est donné aux opposants à la réforme de Bourgoin-Jallieu, place Saint-Michel. Enfin, à La-Tour-du-Pin, le mouvement est organisé à 14 heures sur la place du Champ de Mars.
Annulation de la restauration scolaire sur Grenoble
Le réseau SNCF devrait être touché par le mouvement, de même que la Tag. Les Transports de l’agglomération grenobloise annoncent de fortes perturbations sur leurs lignes, avec des trams toutes les 6 ou 7 minutes (voire 12 pour la ligne E… et 30 pour la ligne D), et des bus Chrono toutes les 10 minutes. Et un arrêt progressif de la circulation à partir de 19 heures. De plus, la manifestation peut entraîner des retards et des déviations en cours de journée.
La Ville de Grenoble annonce de son côté que la restauration scolaire est annulée dans les écoles maternelles et élémentaires. « Les enfants pourront être accueillis avec un repas froid fourni par les parents si les professionnels sont en nombre suffisant », écrit-elle. Il en va de même pour la garderie du matin et le périscolaire de 16 heures, « assurés si les professionnels sont en nombre suffisant, sinon pas d’accueil ». « L’information est à vérifier auprès des agents municipaux des écoles », ajoute la Ville.
Une intersyndicale sans Force ouvrière
Le mouvement veut dénoncer avant toute chose la mise en place d’un régime de retraite universel, soit la fin de 42 régimes de retraites actuellement en place, dont les régimes spéciaux. « Macron et Delevoye [haut-commissaire aux Retraites, ndlr] envisagent de réformer les régimes de retraites au profit d’un système par points qui va entraîner une baisse inexorable des pensions », fulminent les syndicats dans leur communiqué unitaire.
Et les organisations de réclamer, « pour répondre à l’urgence sociale », « le développement des services publics et l’amélioration des conditions de vie et de travail, dans le respect de l’environnement ». Si les syndicats ne contestent pas la nécessité de réformer les retraites, ils estiment que l’accent doit être mis sur « une vraie lutte contre le chômage », et non ce qu’ils perçoivent comme une « régression sociale ».
Absent de l’intersyndicale : le syndicat Force Ouvrière. Celui-ci organisait sa propre manifestation parisienne samedi 21 septembre, où 70 représentants de l’Isère étaient présents. Dans un communiqué, FO Isère appelle par ailleurs les salariés à se réunir « dans toutes les entreprises, dans tous les services publics, toutes les écoles, tous les établissements, tous les hôpitaux ». Mais pas aux côtés de la CGT ou de Solidaires ?