FIL INFO — Trois communes de l’Isère bénéficient d’une reconnaissance de catastrophe naturelle suite à l’épisode orageux d’une rare violence sur le département le samedi 15 juin. Revel, Saint-Martin‑d’Uriage et Vaulnaveys-le-Bas obtiennent cette reconnaissance pour les coulées de boue qui ont traversé leurs communes. Les agriculteurs touchés par la grêle attendent, eux, la mise en place du dispositif Calamités agricoles.
En une journée, les orages du samedi 15 juin ont détruit entre 25 000 et 30 000 noyers sur le département de l’Isère. Soit une perte de récolte estimée par la Chambre d’agriculture à la moitié de la production pour l’année 2019. Si le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a promis la reconnaissance d’état de catastrophe naturelle, celle-ci ne concerne pour le moment que les communes touchées par des coulées de boue.
Trois communes de l’Isère sont ainsi concernées par cette reconnaissance : Revel, Saint-Martin‑d’Uriage et Vaulnaveys-le-Bas. Des communes qui ont bénéficié d’une procédure accélérée via la réunion, le 19 juin dernier, d’une commission interministérielle. Mais quinze autres sont encore en attente de cette reconnaissance d’état de catastrophe naturelle. « Leurs demandes seront examinées selon la procédure habituelle lors d’une prochaine session », indique la préfecture.
Le dispositif Calamités agricoles pour les agriculteurs
Quid des agriculteurs dont les récoltes ont été détruites par les violents orages ? « Le préfet de l’Isère mobilise l’ensemble des services de l’État dans le département pour intervenir en complément de cette procédure de reconnaissance (…) et des assureurs », écrit la préfecture dans une syntaxe pour le moins alambiquée. Et celle-ci de citer l’indemnisation Calamités agricoles, le chômage partiel ou encore l’exonération de cotisations sociales ou de taxe « au cas par cas ».
Le dispositif Calamités agricoles sera également suivi de près par la Chambre d’agriculture de l’Isère, qui compte intervenir avec « l’ensemble des outils de gestion de crise technique, financier, social » à sa disposition afin de « répondre à cette situation d’exception ». À commencer par la mise en place d’un dispositif spécifique pour les agriculteurs du département touché par les chutes de grêle du 15 juin.
Le dispositif en question ? Un « accompagnement adapté à chaque situation », avec la mobilisation d’une « équipe de conseillers d’entreprise, de conseillers spécialisés couvrant les productions de la zone ». Les agriculteurs isérois qui souhaitent bénéficier de conseils ou poser des questions concernant leur situation sont ainsi invités à composer le 04 76 20 68 68, numéro à partir duquel leur demande sera orientée en fonction de sa nature.