FOCUS – À quelques jours du scrutin des européennes, la tête de liste LR François-Xavier Bellamy s’est rendu à Grenoble, le temps d’une journée, pour y rencontrer les militants de LR38. Il a ensuite visité Soitec, fabricant local de matériaux utilisés pour la confection de puces électroniques, en compagnie d’Hervé Morin, président des Centristes et de ses colistières iséroises Nathalie Béranger et Sandrine Chaix. Un déplacement tourné vers l’actualité politique et les nouvelles technologies de pointes, l’une des forces de Grenoble.
« Offrir une alternative aux Français », tel a été le leitmotiv du candidat des Républicains aux élections européennes lors de sa venue dans la cuvette. À cette occasion, il a été accueilli par de nombreuses personnalités de sa famille politique, telles qu’Alain Carignon, candidat à la mairie de Grenoble, Yannick Neuder, président de la fédération iséroise, ou encore Jean-Pierre Barbier, président du Département.
Sa visite tombait le jour de la publication d’une tribune d’Emmanuel Macron dans la presse régionale au sujet des élections européennes. Une sortie médiatique vivement critiquée par le candidat LR. « Monsieur Macron nous vole le débat dont on a besoin, il a entretenu ce grand débat qui a saturé nos télévisions et, aujourd’hui, il s’implique en nous expliquant que cette élection est un referendum national, une sorte de troisième tour de l’élection présidentielle dont personne ne veut. »
Et ce dernier d’accuser le président « d’avoir peur que la droite relève la tête », tout en dénonçant un « jeu dangereux qui consiste à entretenir le désespoir politique dans lequel se trouvent les français ». Bref, pour lui, l’affaire est entendue : « C’est un calcul politicien cousu de fil blanc qui doit être dénoncé. »
Une visite placée sous le signe des nouvelles technologies
Après avoir rencontré les militants, François-Xavier Bellamy s’est rendu à Bernin pour visiter les locaux de Soitec, une entreprise à la pointe de la technologie, et surtout à l’image de la « French Silicon Valley ». Soitec conçoit et fabrique des matériaux semi-conducteurs, présents sur tous les smartphones dans le monde.
La tête de liste a réaffirmé sa volonté d’accompagner les entreprises européennes pour tenir la dragée haute aux Gafa. « Pour se développer, des entreprises comme Soitec ont besoin que l’Europe n’ait pas seulement une doctrine de la concurrence mais aussi une stratégie, en matière industrielle, en matière de nouvelles technologies. »
François-Xavier Bellamy appelle ainsi à sortir « de la naïveté », avec une Europe qui assume ses entreprises, et déplore d’être « le seul continent au monde à être ouvert à tous les acteurs internationaux sans aucune réciprocité ». Le candidat espère toutefois utiliser le droit européen « comme un levier pour se développer dans le marché mondial ».
Bien au fait de l’actualité, il a réagi au tremblement de terre qui a secoué le monde de la high-tech : la fin de la collaboration entre Google et l’entreprise chinoise Huawei. Le groupe américain s’est en effet plié au décret de Donald Trump interdisant aux entreprises de télécommunication américaines de collaborer avec des sociétés « à risque ».
Une décision saluée par le candidat LR : « Huawei est un acteur d’État très lié aux intérêts de la sécurité et du renseignement de la Chine. On ne peut pas laisser Huawei entrer sur le territoire européen. Les Américains l’ont parfaitement compris. »
Mohamed Benmaazouz
TROIS QUESTIONS À – Nathalie Béranger, conseillère municipale à la Ville de Grenoble et seule représentante des Républicains en Isère sur la liste de
François-Xavier Bellamy
En quoi une ville comme Grenoble est-elle importante pour l’Europe ?
L’un des trois grands pôles européens en terme de nano-technologies se trouve à Grenoble. Une ville comme Grenoble est importante de par sa capacité d’innovation. Une entreprise comme Soitec par exemple, est en constante croissance – environ 40 % par an – et crée beaucoup d’emplois. Pourtant, le maire de Grenoble n’en parle jamais, il ne les valorise pas en tout cas.
Quel est l’état d’esprit des troupes à quelques jours du scrutin ?
Nos meetings rassemblent beaucoup de monde à chaque fois. Il y a une forte mobilisation. Aujourd’hui, la droite est bien vivante, alors qu’elle a été mise à mal durant les présidentielles. Et les sondages, même si on ne s’y fie pas toujours, sont encourageants. Nous sommes passés de 8 % d’intentions de vote à 12 % à 14 %.
Que pensez-vous de la personne de François Xavier-Bellamy ?
C’est une personne qui sort des sentiers battus. Il amène de la fraîcheur. Laurent Wauquiez a bien fait de le nommer tête de liste. Il fédère beaucoup, même au-delà des Républicains. Il crée une vraie bonne dynamique pour ces élections européennes.