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Plus de 200 per­sonnes ont défilé dans les rues de Grenoble à l’oc­ca­sion du « prin­temps des retraités »

Plus de 200 per­sonnes ont défilé dans les rues de Grenoble à l’oc­ca­sion du « prin­temps des retraités »

EN BREF – Plus de 200 per­sonnes ont défilé dans les rues de Grenoble ce jeudi 11 avril à l’oc­ca­sion du « prin­temps des retrai­tés ». Pour la neu­vième fois depuis l’é­lec­tion d’Emmanuel Macron, les retrai­tés expriment leurs inquié­tudes sur leur pou­voir d’a­chat en répon­dant à l’ap­pel uni­taire de neuf syn­di­cats. Malgré le recul du gou­ver­ne­ment sur la CSG pour les petites retraites, leur mécon­ten­te­ment per­dure face à la « sur­dité » des pou­voirs publics.

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Neuf orga­ni­sa­tions syn­di­cales et asso­cia­tions* avaient appelé les retrai­tés à par­ti­ci­per à une nou­velle mani­fes­ta­tion dans Grenoble ce jeudi 11 avril au départ de la rue Félix Poulat.

Parmi les quelques 200 têtes blanches pré­sentes, cer­taines sont venues avec un brin fleuri à la main, un bou­quet voire un cha­peau de paille orné de fleurs.

Il s’a­gis­sait ainsi de res­pec­ter le thème du « Printemps des retrai­tés » choisi pour la neu­vième mani­fes­ta­tion depuis l’é­lec­tion d’Emmanuel Macron. Devant un étal ins­tallé près d’une voi­ture sono, de nom­breux retrai­tés se pressent. Tous attendent de pou­voir rem­plir une carte pos­tale des­ti­née au pré­sident de la République lui deman­dant de satis­faire leurs revendications.

Des reven­di­ca­tions qui « peuvent et doivent être satisfaites »

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Du reste, les reven­di­ca­tions n’ont guère changé au fil des mani­fes­ta­tions. Ce mal­gré les quelques conces­sions consen­ties par un gou­ver­ne­ment que les syn­di­cats jugent atteint de « sur­dité ».

Parmi ces conces­sions, l’an­nu­la­tion de l’aug­men­ta­tion de la CSG mais, au grand dam des retrai­tés, seule­ment pour les béné­fi­ciaires de petites pensions.

Un petit pas en avant essen­tiel­le­ment dû à l’ir­rup­tion du mou­ve­ment social des gilets jaunes. Et pour cause, leurs ras­sem­ble­ments ont concen­tré un grand nombre de per­sonnes à la retraite sur les ronds-points. Face à ces “mesu­rettes” pour cal­mer la colère selon les orga­ni­sa­tions syn­di­cales de retrai­tés, leurs reven­di­ca­tions « peuvent et doivent être satis­faites ».

« Nous ras­sem­blons énor­mé­ment de signatures »

« Nous avons édité une carte pos­tale à des dizaines de mil­liers d’exem­plaires à tra­vers toute la France qui vont être adres­sées à Emmanuel Macron », explique Pascal Costarella de l’Union dépar­te­men­tale FO des retrai­tés. Que réclament-elles ? Sans sur­prise, prin­ci­pa­le­ment l’aug­men­ta­tion des pen­sions, la sup­pres­sion de la hausse de la CSG et le retour à l’in­dexa­tion des retraites sur les salaires.

« Ça marche plu­tôt bien, assure le syn­di­ca­liste. Nous ras­sem­blons énor­mé­ment de signa­tures. Nous les remet­trons au pré­sident de la République lors d’un ras­sem­ble­ment des délé­gués de tous les dépar­te­ments de France ».

Printemps des retraités à Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Printemps des retrai­tés à Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Hormis leur par­ti­ci­pa­tion à cette col­lecte de signa­tures, les retrai­tés tenaient à rendre visible « leur colère et leurs exi­gences ». Au centre de leurs pré­oc­cu­pa­tions, un pou­voir d’a­chat bien mal en point. Pourtant, jugent-ils, « de l’argent il y en a » mais le gou­ver­ne­ment reste « inflexible » et ne veut rien entendre. C’est du moins ce que nous explique Yves Richard, le secré­taire dépar­te­men­tal de la CGT des retrai­tés de l’Isère.

« Après on va nous dire que nous sommes des nantis ! »

Dans les rangs, les dis­cours tenus par les uns et par les autres n’ont eux aussi pas varié. Les retrai­tés sont nom­breux à recon­naître avoir du mal à joindre les deux bouts. Et bien sou­vent contraints de devoir sacri­fier cer­taines dépenses. « On se serre la cein­ture, on dimi­nue les cadeaux pour nos petits-enfants », regrette un manifestant.

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« Pouvoir vivre digne­ment », voilà ce qu’es­père une autre mani­fes­tante tenant un bou­quet de fleur. « Il y a de plus en plus de coupes sombres dans notre pro­tec­tion sociale. Ce n’est qu’a­vec la lutte et les mani­fes­ta­tions que peuvent abou­tir nos reven­di­ca­tions », nous confie-t-elle. « C’est plus facile de détruire que de construire.», regrette encore la dame au bouquet.

Un autre retraité se montre, quant à lui, tota­le­ment désa­busé. « Ça fait qua­torze ans que je suis à la retraite. Elle n’a aug­menté que de 100 euros dans le même inter­valle. Après on va nous dire que nous sommes des nan­tis ! », ironise-t-il.

Joël Kermabon

  • * CGT, CFTC, FO, CFE-CGC, FSU, Union syn­di­cale Solidaires. Et les asso­cia­tions Ensemble Solidaires, LSR, et celle des retrai­tés de la fonc­tion publique

Joël Kermabon

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