FIL INFO – Pas moins de quatre élus, Métro et Ville de Grenoble confondus, sont venus inaugurer la plantation d’arbres sur l’avenue Félix-Viallet. La coupe massive des arbres de l’avenue grenobloise avait suscité la polémique, les uns accusant la Métro de « massacre à la tronçonneuse », tandis que les autres assuraient que les arbres étaient en mauvaise santé et condamnés.
Pas moins de quatre élus pour inaugurer des arbres, telle est la scène quelque peu surréaliste qui se déroulait à Grenoble au matin du mardi 5 mars. Les vice-présidents de Grenoble-Alpes Métropole Jérôme Dutroncy et Ludovic Bustos, ainsi que l’adjointe et le conseiller municipal de Grenoble Lucille Lheureux et Antoine Back s’étaient ainsi donné rendez-vous avenue Félix-Viallet pour jouer les Panoramix autour d’un érable.
Il est vrai que la coupe des arbres sur l’avenue n’avait pas été sans susciter une (nouvelle) polémique. Et avait laissé un goût amer à l’Union de quartier centre-gares, qui regrettait avant tout un défaut d’information de la part des collectivités. Le site pro-Carignon Grenoble le changement criait de son côté au « massacre à la tronçonneuse », alors que la Métro et la Ville évoquaient le « renouvellement » nécessaire d’arbres condamnés.
Des arbres en mauvaise santé ?
Rien d’étonnant, dès lors, à ce que les élus se mobilisent sur Félix-Viallet, symbole des « enjeux de préservation de la biodiversité, de qualité de l’air et de lutte contre le changement climatique », comme l’écrit la Métro. Qui indique qu’à terme pas moins de cent arbres seront plantés sur l’avenue, soit dix-neuf de plus qu’auparavant. Même si c’est au prix d’une coupe importante, qui n’a épargné qu’une poignée de spécimens.
Plantés entre 2000 et 2005, les arbres n’avaient pourtant rien de grabataires. « Ces arbres […] avaient significativement souffert ces dernières années du contact avec les véhicules stationnant à leurs côtés (les systèmes de protection étaient peu adaptés), de fosses trop étroites, mais aussi de la tempête de neige de fin 2012 », fait savoir la Métro. Qui assure que la décision des coupes avait été prise dès 2015.
Un budget de 915 000 euros, répartis entre Métro, Ville et SMTC
Par quelles espèces les frênes tronçonnés seront-ils remplacés ? Quatre variétés ont été retenues par les services métropolitains : le prunier, le poirier, le savonnier de Chine et l’érable. Des arbres plus « conformes à un environnement urbain » et dont le développement en colonne évitera qu’ils poussent trop près des façades des immeubles. Des espaces plus larges et des dispositifs plus protecteurs leur sont également promis.
Si les arbres sont aujourd’hui mis en avant, la coupe n’en tombe pas moins à pic pour la réalisation de travaux sur l’avenue, comme le reconnaît la Métro. D’une part, pour l’amélioration de l’éclairage public via un système à Leds. D’autre part, pour l’agrandissement de certaines parcelles de trottoir et l’amélioration de deux quais de bus. Le tout pour un budget de 915 000 euros, principalement répartis entre la Métro et la Ville, avec encore une petite part pour le SMTC.