FIL INFO – Les féminines du GF38, pensionnaires de Deuxième division, vont tenter de réaliser l’exploit de s’imposer à Dijon, huitième de Division 1, en quarts de finale de la Coupe de la France, samedi 9 février. Une performance qui constituerait plus qu’une éclaircie dans la saison des footballeuses grenobloises.
Placé dans le groupe B en championnat de France de Deuxième division, le GF38 féminin ambitionnait la montée en Première division. Après trois victoires en trois matchs, la suite s’est considérablement gâtée pour les footballeuses grenobloises. Entre fin septembre et fin novembre, elles ont enchaîné neuf rencontres sans victoire : six défaites, trois nuls. Les espoirs de montée envolés, il fallait qu’elles se ressaisissent pour ne pas craindre la catastrophe d’une descente en fin de saison. Ce qu’elles ont su faire.
« Il y a eu dix ou douze arrivées [de joueuses à l’intersaison, ndlr], explique l’entraîneur Nicolas Bach. Au début, cela a bien commencé. Malgré tout, dans le contenu c’était poussif. Les résultats d’après ont été symptomatiques du temps [qu’il a fallu] pour que le collectif prenne forme sur le terrain. Nous avons connu des soucis d’efficacité. La réussite nous a fuis aussi pendant une période. »
Le « déclic » face à Yzeure fin novembre
Le technicien isérois assure qu’il n’y a pas eu de « crise en dehors du terrain ». « Nous avons fait évoluer des choses sur le management et sur le projet de jeu. Il y a une dynamique qui s’est formée, nous réalisons de meilleures choses sur le terrain et cela nous amène les résultats actuels. »
Les footballeuses grenobloises, désormais septièmes sur treize en championnat, n’ont plus connu la défaite depuis le 11 novembre face à Saint-Étienne (1−4).
Nicolas Bach situe le « déclic » face à Yzeure (2−1), alors leader du championnat, lors du premier tour de la Coupe de France, le 25 novembre.
Après avoir éliminé ensuite deux équipes hiérarchiquement inférieures, l’ES Chilly (12−0) et l’AC Avignon (1−1, 4 – 3 aux tirs au but), les Grenobloises se sont hissées en quarts de finale de l’épreuve.
En cas de qualification à Dijon, la saison serait sauvée
Jusque-là clément, le tirage au sort ne leur pas été favorable, cette fois-ci. Samedi 9 février (16 heures), elles joueront à Dijon, huitième sur douze en Première division. Contrairement aux deux tours précédents, elles n’auront pas à assumer l’étiquette de favorites. « Ce sera nous le petit poucet. […] Nous aurons peut-être un peu moins de pression. Perdre à Chilly ou à Avignon aurait mis un coup à notre dynamique et à notre image », dixit Nicolas Bach.
Malgré l’ampleur de la tâche, les footballeuses grenobloises espèrent bien prolonger encore l’aventure. « Nous allons tout faire pour faire l’exploit », confie l’entraîneur isérois.
Ce bon parcours en Coupe de France sauve-t-il la saison du GF38 féminin ? « J’ai envie de dire que si nous nous qualifions ce week-end, oui », répond Nicolas Bach. Si ce n’est pas le cas, cette épreuve aura été “simplement”, d’après lui, « une bonne parenthèse ».
Laurent Genin