FIL INFO — Pas question pour Le Vélo qui marche de laisser dire qu’il a des liens avec Alain Carignon. Réagissant aux accusations d’un internaute qui avait relevé une similitude de serveurs entre le site du collectif et celui de la campagne de l’ancien maire de Grenoble, les adversaires du plan Chronovélo nient tout lien et annoncent changer d’hébergeur.
« Le Vélo qui marche n’est pas un “faux-nez” de l’ancien maire de Grenoble condamné pour corruption en 1996 », annonce d’emblée le collectif. Pourquoi une telle suspicion ? Parce qu’un compte Twitter, ironiquement porté par « Alain C., ex maire de Grenoble », avait révélé que le site du Vélo qui marche était hébergé sur le même serveur que le site de campagne d’Alain Carignon. « Bonnes vieilles méthodes du système Carignon », concluait le twittos.
« Nous sommes d’origines et de sensibilités très variées, associés uniquement pour réfléchir à de bonnes solutions pour promouvoir le vélo en ville, dans le respect des autres usagers », écrit à présent le collectif dans un communiqué. Avant d’expliquer avoir pris le parti en septembre de créer son propre site Internet, de type WordPress, après avoir « compris que le comité de liaison des unions de quartier ne souhaitait pas héberger nos travaux sur son site web ».
Un même fournisseur de services d’hébergement
L’achat du nom de domaine du site et de l’espace d’hébergement a été fait auprès de la société Online, qui héberge également… le site de campagne d’Alain Carignon. D’où la similitude de serveurs. Mais le Vélo qui marche tient à signaler que l’on trouve sur ce serveur bien d’autres sites Web, tel celui d’un élevage de Skye Terrier promettant des chiens « indemnes de luxation de rotules ». Un engagement qui aurait le mérite d’égayer une campagne municipale.
Le Vélo qui marche concède toutefois que le technicien rémunéré pour créer l’infrastructure de son site est également « le support de maintenance » du site carignonien Grenoble Le Changement. Une activité « dont il ne nous a jamais informé quand nous l’avons missionné », assure le collectif. Et d’insister : « Ce technicien n’a en rien participé à l‘élaboration de ce qui est l’essentiel d’un site : ses contenus. Il nous a juste fourni un “squelette” vide que nous avons rempli à notre guise ».
Le Vélo qui marche change d’hébergeur
Désireux de mettre fin aux suspicions, Le Vélo qui marche annonce changer d’hébergeur : « D’ici trois jours, le temps de prendre un nouvel abonnement et de faire le transfert technique du site, nous devrions être hébergés sur le serveur d’un nouveau fournisseur », écrit-il. Non sans fustiger ses détracteurs : « Sans doute est-il plus facile pour certains d’imaginer les pires complots ou manipulations et d’éviter ainsi tout débat public raisonné de fond sur la nature des Chronovélos et leurs tracés. »
Bruno de Lescure et Pierre Belli-Riz du collectif Le Vélo qui marche durant la réunion de concertation sur le plan Chronovélo du mardi 4 décembre. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Des soupçons qui perdurent ? Revenant à la charge et visiblement motivé, le compte Twitter Alain C. a épluché les propriétés des images publiées sur le site du Vélo qui marche. Pour en tirer la conclusion que l’un des membres du collectif est également membre de Grenoble à Cœur, à ses yeux (encore) proche d’Alain Carignon.
« Il y a beaucoup de liens bizarres dans cette histoire », écrit le twittos, bien décidé à établir des liens entre l’ancien maire de Grenoble et les adversaires du plan Chronovélo de la Métro et de la Ville de Grenoble.