FIL INFO – Après une première mobilisation le 22 novembre, les avocats seront une nouvelle fois en grève mercredi 12 décembre. À Grenoble, ils seront également dans la rue pour s’élever contre le projet de loi de programmation pour la justice et dénoncer un recul « inquiétant » des libertés fondamentales. Après les gilets jaunes, les robes noires ? « Pas de confusion des luttes », préviennent-ils.
À Grenoble, les avocats seront en grève mercredi 12 décembre. Grève des audiences, des consultations, des désignations, des permanences, des expertises…
Dans un communiqué, le bâtonnier, à la tête du conseil de l’Ordre des avocats, a annoncé suivre le mouvement national, et montrer ainsi l’opposition du barreau de Grenoble au projet de loi de programmation pour la justice.
Après une première journée Justice morte le 22 novembre, les avocats comptent bien faire entendre leur voix. Ils défileront donc ce 12 décembre dans les rues de Grenoble. Un cortège partira de 10 heures du palais de justice pour rejoindre la préfecture.
C’est la question de la fusion des tribunaux qui a mis le feu aux poudre. Depuis que l’Assemblée nationale a suspendu l’examen du texte, les avocats ne décolèrent pas. « Le travail qui a été accompli par les instances représentatives de notre profession depuis la présentation du projet de loi, les propositions faites, les amendements déposés, notamment devant le Sénat, sont foulés du pied par le gouvernement », s’insurgent-ils.
Les avocats dénoncent un recul inquiétant des libertés fondamentales
« Les modifications introduites à l’Assemblée nationale sur l’extension de la réforme de l’organisation territoriale des juridictions, la procédure pénale et la justice des mineurs sont en effet maintenues, souligne le bâtonnier David Roguet dans un communiqué. Le projet porté par le Parlement, en particulier sur le volet pénal, marque un recul net et inquiétant des libertés fondamentales et des droits de la défense. Et sur le terrain civil, il éloigne encore un peu plus la justice des citoyens. »
Mercredi, la journée Justice pour tous vient donc grossir le flot de la grogne. Quand bien même les avocats réfutent tout amalgame. « Il ne doit pas y avoir de « confusion des luttes », précisent-ils. Les robes noires ne sont pas les gilets jaunes. Mais les avocats doivent savoir manifester fermement leur opposition à un projet qu’ils considèrent comme inacceptable. Ce sont en effet des principes fondamentaux qui sont en jeu. »
PC