FIL INFO – Compétente depuis 2015 en aménagement des zones économiques, la Métropole grenobloise dispose désormais d’une boussole pour son développement sur les dix prochaines années : un schéma directeur des espaces économiques métropolitains. Objectif : anticiper pour mieux orienter l’accueil des nouvelles entreprises vers la meilleure destination… sur un territoire contraint géographiquement.
Que ce soit en matière de foncier ou de locaux disponibles, l’espace économique du territoire métropolitain grenoblois frôle l’asphyxie.
Les conditions d’accueil des entreprises (desserte numérique, mobilité…) dans les 80 zones d’activités que dénombre le territoire sont très inégales et certains sites vieillissants.
Des problématiques préoccupantes que ne se cache pas la Métropole grenobloise et auxquelles la collectivité envisage de s’attaquer sans attendre… en appliquant son tout nouveau « schéma directeur des espaces économiques métropolitains ». Lequel a été approuvé à l’unanimité lors du conseil métropolitain du 28 septembre dernier.
Cinq enjeux… et dix-huit axes de travail
« Nous souhaitons offrir de nouvelles possibilités d’implantation d’entreprises mais avec une répartition plus équilibrée de l’offre », souligne Marie-Josée Salat, vice-présidente de la Métropole déléguée à l’économie.
« Nous passons de 5 ha à 70 ha disponibles », estime pour sa part Christophe Ferrari, président de la Métropole grenobloise, dans un commentaire sur sa page Facebook.
L’élaboration du schéma directeur a démarré en 2016, consécutivement à la prise en main de la compétence en matière d’aménagement et de gestion des zones économiques par Grenoble-Alpes Métropole.
Le travail a consisté à passer au crible l’ensemble des espaces économiques : zones d’activités, quartiers d’affaires tertiaires, pôles économiques urbains, pôles scientifiques, espaces commerciaux… Fruit de la collaboration étroite entre l’agence d’urbanisme de la région grenobloise (Aurg) et la direction du développement économique de la Métropole, cette feuille de route fait ressortir cinq enjeux et pas moins de dix-huit axes de travail, se traduisant eux-mêmes par la mise en œuvre d’actions identifiées.
« Une vision stratégique pragmatique »
Le schéma met également en exergue dix espaces* économiques particulièrement stratégiques pour le rayonnement métropolitain.
« Avec ce document, nous nous dotons du potentiel nécessaire pour l’avenir, nous proposons une vision stratégique pragmatique », se félicite Christophe Ferrari.
Afin de suivre l’élaboration du schéma, susceptible d’évoluer, un comité de pilotage a été constitué. Il comprend des élus de la métropole et de communes, ainsi que des représentants des chambres consulaires, de la Fnaim Entreprises et des sociétés d’économie mixte (Sem) Innovia et Elégia,
SC
* Quatre parcs industriels et six espaces tertiaires et technologiques vont faire l’objet d’aménagements particulièrement soignés. Côté industrie, les espaces concernés sont la zone Actipôle, les zones industrielles de Domène-Malvaison, le parc industriel urbain du Rondeau et le parc industriel Grand Sud. Sur le volet tertiaire et technologie, les zones à fort potentiel sont Grenoble Presqu’île-Bouchayer Viallet, CHU-Campus Universitaire, Inovallée, l’hyper-centre de la Métropole, le cours de l’Europe et le pôle d’échanges et de services de la gare d’Échirolles.