FIL INFO – En 2025, plus aucun habitant de la Métropole ne sera soumis à des dépassements de pollution au dioxyde d’azote, gaz majoritairement émis par le trafic routier, s’est récemment félicité Yann Mongaburu. Un auto-satisfecit du président du SMTC qui a fait bondir le collectif Grenoble à cœur. Pour cette association née en réaction à l’opération Cœurs de ville, Cœurs de Métropole, il s’agit là d’un aveu d’échec. Et l’annonce officielle d’un retard de plus de dix ans dans la lutte contre la pollution de l’air.
La déclaration du président du Syndicat mixte des transports en commun quant à la sortie de l’agglomération grenobloise de la pollution au dioxyde d’azote à l’horizon 2025 a fait bondir l’association Grenoble à cœur.
Au conseil municipal de la Ville de Grenoble comme au conseil métropolitain, Yann Mongaburu s’est en effet félicité de l’élargissement de la zone basses émissions à dix communes en rive droite du Drac. Zone où sera interdite, à compter du 1er janvier prochain, la circulation des véhicules de livraison les plus polluants, avant accélération du dispositif jusqu’en 2025.
« En 2025, plus aucun habitant de la Métropole ne sera soumis à des dépassements des seuils réglementaires européens sur le dioxyde d’azote », a alors martelé Yann Mongaburu. Tout le monde gagne ! Et le gain se fait aussi sur les gaz à effet de serre : à l’échéance 2026, Atmo estime la réduction à 40 %. »
Le non-dépassement des seuils d’émissions de NO2 était jusque-là fixé à 2015
Une victoire ? Pas vraiment pour Grenoble à cœur, collectif de commerçants et d’habitants qui s’est constitué en réaction à l’opération Cœurs de ville, cœurs de métropole (CVCM), laquelle s’est traduite par un changement du plan de circulation dans le centre-ville de Grenoble.
« Il semble que des informations lui manquent », fait remarquer l’association dans un courrier adressé au maire de Grenoble et au président de la Métro. « L’engagement pris par la Ville de Grenoble et la Métro en février 2014 était de ne plus dépasser les seuils d’émission en dioxyde d’azote après 2015. Cet engagement était (et est toujours) inscrit dans le plan de protection de l’atmosphère (PPA). »
Grenoble à cœur veut y voir une défaite. « En disant 2025 au lieu de 2015, le président du SMTC a officiellement annoncé dix ans de retard », assène le collectif. Qui impute ce retard à… CVCM. Car pour l’association, le changement du plan de circulation dans le centre-ville de Grenoble est bel et bien responsable d’une augmentation de la pollution au NO2. Pollution qui, selon elle, se traduit par un retour d’au moins dix ans en arrière.
PC