FIL INFO – En procès contre la démolition de l’immeuble du 20 galerie de l’Arlequin, les militants du collectif contre les démolitions et de l’association des Résidents du 10 – 20 proposent d’ajouter un avenant à la Convention du nouveau projet de renouvellement urbain, prochainement signée. But : ne pas compromettre les investissements prévus pour réhabiliter plus de 4 000 logements. Ils invitent les habitants des deux Villeneuve à « construire ensemble une autre solution » lors d’une assemblée populaire ce lundi 1er octobre.
Le projet de démolition de l’immeuble du 20 galerie de l’Arlequin dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble fait l’objet de trois recours*.
Tous les trois déposés par le collectif contre les démolitions imposées et l’association des résidents du 10 – 20.
Ces derniers se sont vus contraints de saisir la justice, après avoir « constaté l’impossibilité de dialogue avec la municipalité et la Métropole de Grenoble, particulièrement au cours du conseil municipal du 18 juin », rappelaient-ils dans un récent communiqué.
Un avenant : une sortie par le haut pour les locataires et propriétaires
L’annulation de la démolition des 95 logements serait certes un soulagement pour les militants et les derniers locataires du 20 galerie de l’Arlequin qui s’accrochent à leur domicile. Mais, revers de la médaille, ce grain de sable pourrait faire capoter l’ensemble du projet de renouvellement urbain 2015 – 2027 pour les deux Villeneuve de Grenoble et d’Échirolles.
Un retard à l’allumage préjudiciable pour 1 680 copropriétaires en attente d’aides substantielles pour démarrer des travaux de rénovation et revaloriser leur bien.
Pas de moins 3 000 logements sociaux sont également concernés par les réhabilitations énergétiques dans le cadre de ce renouvellement urbain.
« Si les juges venaient à nous donner raison, cela risquerait de mettre à mal la totalité du processus du projet Anru, ce qui n’a jamais été notre objectif, bien au contraire », rappellent les militants dans un communiqué. D’où l’idée, que soutiennent dorénavant les opposants à la démolition du 20, de sortir l’immeuble de la Convention Anru 2 par la rédaction d’un avenant.
Une assemblée populaire, ce lundi 1er octobre pour en débattre
« Cette solution de bon sens n’a rien d’extraordinaire », soulignent les militants. À telle enseigne que le projet de l’Anru 1 avait fait l’objet d’un avenant en date du 30 novembre 2012.
Cet avenant a fait annuler la réhabilitation de la totalité du 110 Arlequin et mis un terme à la démolition de treize logements du 10 – 20 et sept autres au 110 Arlequin.
En vue d’échanger avec les copropriétaires, les syndics, les locataires et tous les habitants de la Villeneuve de Grenoble et d’Échirolles, le collectif animera une assemblée populaire ce lundi 1er octobre à 19 heures, salle 150.
« Ce sera aussi l’occasion d’informer encore beaucoup de personnes sur tout le sens de notre mobilisation, précise Virgile Gavillet, et d’expliquer les promesses non tenues de la Scic Habitat Rhône Alpes auprès des locataires du 10 – 20 de la galerie de l’Arlequin. »
SC
- * Le premier recours gracieux, daté du 5 juin, a été remis à Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes métropole. Le deuxième recours contentieux a été déposé le 5 juillet dernier et demande l’annulation d’une délibération de la Métro approuvant le bilan de la concertation. Le troisième recours, déposé de nouveau auprès du tribunal administratif le 16 juillet, s’oppose au protocole de relogement.