FIL INFO – Selon les statistiques de l’Insee, la région Auvergne-Rhône-Alpes comptait plus de huit millions d’habitants au 1er janvier 2018. Des chiffres qui confirment sa vitalité économique et son attractivité démographique.
Ferait-il bon vivre en Auvergne-Rhône-Alpes ? Force est de constater, en tout cas, que la région de Lyon, Clermont-Ferrand et Grenoble attire sans cesse de nouveaux arrivants. C’est ce qu’indique un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publié ce mercredi 24 mai.
D’après ce texte, qui présente des estimations provisoires, la population de la région dirigée par Laurent Wauquiez atteint huit millions de personnes en 2018, soit une augmentation de 159 400 habitants depuis le dernier recensement, en 2015.
Seule l’Île-de-France fait mieux. En évolution relative, Auvergne-Rhône-Alpes se classe à la troisième place des régions françaises, derrière la Corse et l’Occitanie.
Une espérance de vie élevée et une moyenne d’âge relativement faible
Comme, depuis 1975, la région connaît un solde naturel positif, cela signifie que le nombre de naissances y est supérieur au nombre de décès. Cela s’explique largement par les caractéristiques sociales et démographiques de la population.
Avec une espérance de vie élevée et une moyenne d’âge relativement faible (moins d’un quart de la population a plus de soixante ans, selon des chiffres de l’Insee en date de 2011), Auvergne-Rhône-Alpes se caractérise par une mortalité plus basse que dans les autres régions. Dans le même temps, le solde de natalité y est assez élevé, même s’il tend à diminuer du fait de l’affaissement de la fécondité.
Le solde migratoire, principale source de croissance démographique
Mais le véritable moteur de la puissance démographique régionale est le solde migratoire. Entendez par là la différence entre les arrivées de nouveaux résidents et les départs.
C’est là où Auvergne-Rhône-Alpes se distingue des autres régions métropolitaines.
Tous les départements de la région présentent en effet un solde migratoire positif, preuve de la puissante vitalité économique de la collectivité. Parmi eux, c’est la Drôme qui réalise les meilleurs résultats en matière de solde migratoire.
Fortes hausses de population dans l’Ain et la Haute-Savoie, recul dans l’Allier et le Cantal
Au total, ce sont l’Ain et la Haute-Savoie qui sont les départements les plus dynamiques d’un point de vue démographique. Ces deux territoires ont vu leur population croître de plus d’1 % depuis 1975, du fait d’un afflux important de résidents dans les alentours d’Annecy ou du Genevois et de la jeunesse de sa population. Forte de l’attractivité de la métropole lyonnaise, le Rhône progresse aussi très rapidement.
La situation est différente dans départements de l’ex-Auvergne, en particulier dans l’Allier et le Cantal, qui voient leur population diminuer sous l’effet du vieillissement, ce qui se traduit par un solde naturel négatif. Pas de quoi cependant faire changer d’avis les chercheurs de l’Insee : Auvergne-Rhône-Alpes est une des régions les plus dynamiques démographiquement de France.
SR