REPORTAGE VIDÉO – Comme dans 140 villes de France, les agents de la fonction publique ont manifesté leur mécontentement ce mardi 22 mai à Grenoble. Ils étaient entre 2 500 et 4 000 à avoir répondu à l’appel de syndicats, à l’unisson pour protester contre la réforme menée par le gouvernement. Et ce pour la seconde fois depuis dix ans.
La police a compté 2 500 manifestants, les syndicats 4 000. Toujours est-il que cette nouvelle mobilisation pour la défense de la fonction publique ce mardi 22 mai à Grenoble a été un peu plus forte que celle enregistrée lors de la manifestation du 10 octobre 2017. De 2 200 à 3 500 fonctionnaires avaient alors arpenté les rues de Grenoble.
Fait notable, pour la seconde fois depuis dix ans, l’unité syndicale a prévalu et ce « malgré le gouvernement qui essaie d’isoler la CGT », s’est félicité un syndicaliste de cette même centrale. De fait, tous les syndicats étaient représentés : on pouvait voir flotter au-dessus des manifestants les couleurs de la CGT, de la CFDT, de FO en passant par la FSU et Solidaires, ou encore l’Unef, l’Unsa et la CNT.
« Pas de culture sans service public »
C’est un cortège composé d’étudiants, d’enseignants, d’agents hospitaliers ou territoriaux, de cheminots, de représentants de partis politiques ou encore d’acteurs de la culture qui a cheminé, dans le calme, du parvis de la gare de Grenoble jusqu’à la place de Verdun. « Non à l’austérité et à la casse du service public », « Pas de culture sans services publics », « Faisons dérailler le gouvernement ! » ou encore « Les services publics ne sont pas à vendre », pouvait-on lire sur quelques-unes des banderoles ouvrant la marche.
Retour en images sur quelques séquences de cette manifestation qui, de bout en bout, s’est déroulée sous de généreux rayons de soleil, ce qui n’a rien gâté.
Pour autant, pas question d’en rester là. Après la dislocation du cortège, les syndicats avaient aussi programmé, à 13 heures sur cette même place de Verdun, juste devant la préfecture, « une réunion publique de coordination du secteur de l’éducation ». Tandis que les acteurs culturels invitaient les manifestants à se rendre le soir même à la Salle noire, le fief de la compagnie des Barbarins fourchus, pour une soirée spectacle de « mobilisation et de soutien au mouvement social ».
Joël Kermabon