FIL INFO – Apsys a obtenu, ce jeudi 3 mai, le permis de construire du projet Neyrpic. À l’emplacement des halles du même nom, ce complexe de plus d’une centaine de boutiques, espaces loisirs, cafés et restaurants, constituera le cœur du centre-ville de Saint-Martin-d’Hères. Coup d’envoi des travaux du projet estimé à 190 millions d’euros ? Courant du deuxième semestre 2018.
Ce jeudi 3 mai, le promoteur Apsys semble particulièrement heureux d’annoncer l’obtention du permis de construire pour le projet Neyrpic. Précieux sésame que l”« orfèvre de l’immobilier commercial » (sic) convoite depuis plusieurs années. Et qui va lui permettre de lancer les travaux du futur mastodonte commercial de Saint-Martin-d’Hères d’ici quelques semaines.
La livraison du projet est programmée pour 2020. Ce projet « nous tient très à cœur, déclare dans un communiqué, le PDG d’Apsys Maurice Bansay, tant il incarne notre vision de la ville et de l’immobilier commercial ».
« Sublimer » le « fleuron industriel » « dans un esprit brut ultra-inventif »
Pour la construction du bâtiment, Apsys va donner la primeur aux entreprises locales par l’entremise d’un accord conclu avec la Fédération française du bâtiment de l’Isère. Le promoteur annonce la création de 2 100 emplois, dont 1 300 pour la construction de Neyrpic et 800 pour l’exploitation des futurs locaux, dans le secteur de la vente notamment.
Apsys brigue pour Neyrpic la certification de performance environnementale baptisée « Breeam Very Good », un label européen de référence. Les bâtiments de l’ancienne usine Neyrpic « les plus remarquables » sont conservés. « La prestigieuse Maison Édouard François » en charge de l’architecture s’affairera à « sublimer » ce « fleuron industriel », « dans un esprit brut ultra-inventif ».
Le « Corso », « terrain de jeu pour les Martinérois, artistes et associations »
En terme d’aménagement piéton, Apsys veut transformer l’axe reliant l’avenue Gabriel Péri à la Maison Communale, en « Corso », une « coulée verte » de plus de 300 mètres de long.
Sa superficie de 8 000 m2 permettra aussi d” « [accueillir] terrasses de cafés et restaurants, espaces de jeux et de loisirs, événements et activités saisonnières (concerts en été, patinoire en hiver…) ».
« Le Corso sera un “terrain de jeu” que les Martinérois, les artistes, associations et collectifs locaux pourront s’approprier tout au long de l’année. »
De quoi réconcilier, dans une certaine mesure avec le projet d’Apsys les opposants au centre commercial qui dénoncent une « privatisation » du cœur de ville…
Un futur pôle commercial, contraint par un protocole d’accord
Dans son communiqué, le spécialiste de l’immobilier commercial n’omet pas de mentionner le « protocole » qu’il a cosigné avec Grenoble-Alpes Métropole et Saint-Martin‑d’Hères.
Ce protocole d’accord a, par ailleurs, été voté à la majorité, après plus de trois heures de débat, par les conseillers communautaires.
Ce document engage Apsys à « proposer une programmation complémentaire à l’existant et respectueuse des grands équilibres commerciaux et urbains de l’agglomération ».
Sur les douze points que contient ce protocole, Apsys en reprend un, dans son communiqué : « le non-transfert d’enseignes depuis le centre-ville de Grenoble ». Tout en respectant le protocole, le nouveau temple du shopping entend bien sûr attirer une « collection de marques inédites et concepts innovants et [faire] la part belle aux talents commerciaux locaux ainsi qu’aux nouvelles formes commerciales (commerce collaboratif, phygital, éphémère…) ».
SC