FOCUS – Née en 2016, la Fondation Jeannine & Maurice Mérigot, du nom des parents de son fondateur Patrick Mérigot, se fixe pour objectif d’aider financièrement des associations locales à concrétiser des projets précis. Alors que sept d’entre elles ont déjà bénéficié de ses largesses, la Fondation lance un appel à projets pour 2018 – 2019, doté d’une enveloppe de 100 000 euros.
Patrick Mérigot est un retraité… actif. L’ancien directeur du magasin Intermarché de Seyssins est aujourd’hui président de l’Union des entrepreneurs de Seyssins et Seyssinet-Pariset, membre du bureau de la Chambre de commerce et d’industrie de Grenoble (CCI), du bureau de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Isère… et à la tête d’une fondation qui porte son nom, la Fondation Mérigot qu’il a créée en 2016.
Son nom, mais surtout celui de ses parents. Car le nom exact de la fondation est bien Jeannine & Maurice Mérigot, les prénoms de la mère et du père de Patrick, tous deux aujourd’hui décédés. « La base de la fondation, c’est de leur rendre hommage », explique-t-il, évoquant l’éducation que lui et ses deux frères ont reçue. « Une éducation normale, et c’est déjà bien, qui nous a permis de grandir », décrit encore Patrick Mérigot.
Un appel à projets doté d’une enveloppe de 100 000 euros
Objectif de la Fondation Mérigot, créée sous l’égide de Caritas France ? « Aider les aidants », cite comme slogan son fondateur. À cet effet, la Fondation lance un appel à projets à l’intention des associations locales à but non lucratif, dans le but de financer des initiatives « apportant un mieux-être aux personnes fragilisées par le soutien qu’ils apportent aux aidés ». Tout en se disant « sensible à l’émergence de nouvelles idées en matière d’accompagnement et de mobilisation ».
Les champs d’action pouvant être retenus sont larges, depuis l’accueil de sans-abris à l’aide aux familles monoparentales, en passant par l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie, aux services pratiques ou financiers, ou même à la facilitation de dons de RTT. Une enveloppe générale de 100 000 euros est en jeu, avec un montant alloué par projet pouvant varier de 5 000 à 30 000 euros. Date butoir de dépôt des dossiers : le 30 juin 2018 à minuit.
Sept associations déjà bénéficiaires en 2017 et 2018
Avec cet appel à projets pour sa période 2018 – 2019, la Fondation n’en est pas à son coup d’essai. Sept associations ont déjà bénéficié d’un accompagnement financier sur des projets précis à l’occasion de deux “salves” d’aide, en juin 2017 et début 2018, respectivement dotées de 71 000 et de 64 000 euros.
Ainsi, en 2017, le garage solidaire Solidarauto d’Échirolles s’est vu accorder une aide financière pour l’acquisition d’un pont élévateur. De son côté, l’association d’hébergement Le Habert a perçu une somme lui permettant de louer un logement et de rénover un local d’accueil sur Grenoble. Autre bénéficiaire : La Remise, à travers l’achat d’une brodeuse. Enfin, le réseau Entourage a lui aussi été aidé par la Fondation pour soutenir son développement sur Grenoble.
En 2018, Solidarauto comptait de nouveau parmi les associations accompagnées, cette fois pour l’achat d’un camion dépanneur forcément précieux pour son activité. Suivie de trois autres structures qui ont pu, à leur tour, financer des actions concrètes grâce à la Fondation : l’association d’aide aux familles Locomotive, la mensoise Cueille la vie et ses activités d’animations dans les Ehpad et, enfin, la Maison de familles de Grenoble.
Impliquer les PME dans le projet ?
« On aide des associations locales qui ne se débrouillent pas trop mal mais n’ont pas nécessairement la couverture ou les fonds nécessaires », explique Patrick Mérigot. Pourquoi cet attachement au local ? L’ancien chef d’entreprise le clame sans complexe : « Le développement du territoire me tient à cœur. »
Si la Fondation Caritas France, en tant que “marraine”, a un droit de regard sur les actions retenues, la gouvernance de la Fondation Mérigot se veut familiale, avec un comité qui décide de l’acceptation des projets.
Son financement ? Les fonds en indivision de la fratrie Mérigot, dans un premier temps. Avant d’impliquer des entreprises dans le projet, espère Patrick Mérigot en tournant son regard vers les PME, les grandes entreprises ayant souvent déjà… leurs propres fondations.