FIL INFO – Située sur le campus Giant en bordure de l’A480, la centrale de cogénération Biomax produira de l’électricité et du chauffage pour les logements du secteur nord de l’agglomération grenobloise, à compter de 2020. Il s’agit du plus gros investissement sur le réseau de chauffage urbain de l’agglomération grenobloise depuis 1992. Les travaux démarrent avec l’aménagement par la Sem Innovia d’une contre-allée en bordure d’autoroute…
D’une emprise au sol de 13 142 m2, la centrale de cogénération Biomax sera construite en bordure de l’autoroute A480 et du Drac sur un ancien site nucléaire du CEA. Elle produira de la chaleur et de l’électricité à partir d’un générateur de vapeur de 40 MW.
Cette nouvelle centrale de cogénération va permettre d’alimenter entre 15 000 et 20 000 logements en chauffage urbain et 10 000 logements en électricité.
L’investissement s’élève à quasiment 60 millions d’euros hors taxe pour Grenoble-Alpes Métropole. La mise en service est prévue pour le premier trimestre 2020.
Biomax sera raccordé au réseau de chaleur métropolitain, qui compte trois chaudières principales (Athanor, La Poterne et La Villeneuve).
Aménagement d’une contre-allée le long de l’A480
Anticipant le démarrage des travaux de Biomax, annoncés pour le second semestre, la Société d’économie mixte (Sem) Innovia, aménageur de la Zac Presqu’île, prépare la création d’une contre-allée de 1,8 km, le long de l’autoroute A480. « En attendant de construire une voirie plus conséquente à l’horizon 2030 », commente Pierre Kermen, directeur de la Sem Innovia.
L’investissement pour cette première portion de voirie s’élève à 5 millions d’euros. Objectif : faciliter la circulation dans ce secteur et notamment les allées et venues des camions qui alimenteront en bois la future centrale de cogénération Biomax. Car l’unité biomasse consommera environ 85 000 tonnes de bois local par an, dont 92 % sous forme de plaquettes forestières et 8 % de bois recyclé.
La construction de cette contre-allée implique le sacrifice de 190 peupliers qui se trouvent au bord de l’A480. En compensation, seront plantés trois fois plus d’arbres d’ici 2022, et pas moins d’une quinzaine d’essences.
SC
BIOMAX VISE PLUSIEURS OBJECTIFS
Le premier objectif de Biomax est celui de répondre aux besoins énergétiques grandissant, notamment sur l’écoquartier Presqu’île. Cette centrale pallie également l’arrêt de la chaufferie fonctionnant au fioul lourd du CEA à horizon 2020.
Elle permettra d’augmenter le taux d’énergie renouvelable de 60 à 70 % dans le mixe énergétique du réseau urbain de chaleur de l’agglomération, le deuxième plus grand de France, après Paris.
Moins dépendante des énergies fossiles pour faire tourner son réseau urbain de chaleur, la Compagnie de chauffage, délégataire de la Métropole grenobloise sera en mesure de garantir une plus grande stabilité des prix de l’énergie livrée. Biomax devrait également entraîner la réduction de 30 % des émissions directes de CO2 du réseau de chaleur dans l’atmosphère.