FIL INFO – Alain Carignon écrit au vice-président du Conseil départemental en charge des bâtiments départementaux pour lui confier sa vision de l’avenir de l’ancien Palais du Parlement du Dauphiné. Pour l’ex-maire de Grenoble, l’édifice pourrait accueillir la Maison du tourisme de la Capitale des Alpes, en remplacement de l’actuelle « verrue » sise rue de la République.
Après avoir proposé la vente de la Tour Perret, du Palais des sports ou de l’actuel Hôtel de Ville, Alain Carignon continue de s’intéresser au remodelage urbain de la ville de Grenoble. C’est à présent le « devenir de l’ancien Parlement du Dauphiné » qui fait l’objet d’une missive adressée à André Gillet, vice-président du Département délégué aux bâtiments départementaux.
Situé place Saint-André, l’ancien Palais du Parlement a accueilli les services judiciaires de l’Isère jusqu’à leur déménagement en 2002 dans le Palais de justice d’Europole. Un déménagement initié sous le mandat Carignon, qui l’affirme aujourd’hui : « Ce bâtiment prestigieux, ses occupants partis, devait devenir un des fleurons du département ». Et de fustiger, dès lors, « l’immobilisme » de ses successeurs.
Une nouvelle Maison du tourisme, en remplacement de l’actuelle « verrue »
Quelle ambition aujourd’hui pour l’ancien Palais du Parlement ? L’ancien maire de Grenoble souhaiterait le transformer en nouvelle Maison du tourisme « pour accueillir dans les
meilleures conditions les touristes et présenter les atouts de l’Isère et de Grenoble ». À grands renforts, décrit-il, de manifestations, d’expositions ou de rencontres.
Dans ce cas, quid de l’actuel office de tourisme de Grenoble, rue de la République, dont la rénovation s’est récemment achevée après deux ans de travaux ? « L’idéal serait de réaliser une place dégagée de tout bâtiment donnant une pleine vision sur la façade du Lycée Stendhal », écrit Alain Carignon, jugeant que ce bâtiment constitue une « verrue » au cœur de Grenoble. Sans toutefois évoquer le coût d’une telle opération.
Poser ses pions pour 2020
Mais pourquoi Alain Carignon, qui n’a plus exercé aucun mandat depuis sa démission et son passage en prison à la fin des années 90, éprouve-t-il le besoin d’informer le Conseil départemental de ses réflexions ? Tout simplement « dans l’hypothèse […] d’un changement d’orientation de la Ville ». Autrement dit, de changement de maire, auquel l’ancien ministre de Chirac et de Balladur explique naturellement se préparer.
« En même temps que le Département s’engagerait dans la création d’un lieu prestigieux pour la promotion du tourisme, la Ville de Grenoble redoublerait d’efforts et d’initiatives pour l’accompagner », indique ainsi Alain Carignon.
Sans oublier de vanter « la voie du développement […] que le Département met en œuvre aujourd’hui avec tant de détermination ». Et de poser ainsi, un peu plus, ses pions en préparation des municipales de 2020.