Une étude de l’Insee révèle le dynamisme démographique de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui représente à elle seule 12,3 % de la population métropolitaine. Malgré des disparités départementales marquées, certains territoires affichent des taux de croissance bien supérieurs à la moyenne nationale, tels l’Isère et Grenoble-Alpes Métropole.
Une région Auvergne-Rhône-Alpes en pleine croissance démographique malgré des disparités départementales, tel est le portrait dressé par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans une récente étude.
Au 1er janvier 2015, la région comptait 7 877 700 habitants, soit un gain de près de 300 000 habitants entre 2010 et 2015. Elle enregistre ainsi une croissance annuelle moyenne de 0,8 %, bien supérieure à la moyenne nationale (de 0,5 % depuis vingt-cinq ans). Le solde migratoire, témoin de l’attractivité de la région, pèse pour beaucoup dans cette progression.
Quatrième région de France au classement des rythmes de croissance, Auvergne-Rhône-Alpes demeure la deuxième région la plus peuplée de France, avec 12,3 % de la population métropolitaine.
L’Isère et la Métro affichent un fort taux de croissance
Au 1er janvier 2015, le département de l’Isère recensait 1 251 060 habitants, et affichait une croissance annuelle moyenne supérieure à 0,7 %. Notant le dynamisme général des Établissement public de coopération intercommunale (EPCI), l’Insee indique notamment que la croissance annuelle moyenne de Grenoble-Alpes Métropole a doublé entre 2010 et 2015, s’établissant à 0,6 %. La Métro compte ainsi aujourd’hui près de 435 000 habitants.
Mais les départements ne sont pas tous logés à la même enseigne. La Haute-Savoie, l’Ain ou le Rhône se distinguent ainsi par des taux de croissance très élevés (respectivement 1,470 %, 1,130 % et 1,098 %). La Loire (0,278 %) et la Haute-Loire (0,269 %), qui comptent à eux deux près d’un million d’habitants, sont au contraire très en-dessous de la moyenne nationale. Avec 146 219 âmes, le Cantal est pour sa part le territoire le moins peuplé de la région, et compte encore parmi ceux qui enregistrent un solde démographique négatif.
FM
FORTE HAUSSE DU NOMBRE DE DEMANDEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION
Dans une seconde étude, sur l’éloignement de l’emploi en Auvergne-Rhône-Alpes, l’Insee constate une forte augmentation du nombre de demandeurs d’emploi : avec 622 500 inscrits à Pôle Emploi au 31 décembre 2016, la région enregistre une hausse de 40 % par rapport à 2010, contre 35 % au niveau national. Une réalité qui cache encore des disparités entre territoires.
L’éloignement de l’emploi désigne une absence d’activité de plus de douze mois au cours des quinze derniers. Ses facteurs les plus courants ? L’âge, en premier lieu. « Un senior a quatre fois plus de risques de se retrouver éloigné de l’emploi qu’un demandeur d’emploi de 25 à 34 ans, qui a lui-même deux fois plus de risques qu’un demandeur d’emploi de moins de 25 ans », fait remarquer l’Institut. Le handicap ou le fait d’avoir été licencié comptent également comme facteurs d’éloignement de l’emploi.
Moins touchées que d’autres, les zones d’emploi dynamiques de la région n’en demeurent pas moins concernées par la question. « Pôle d’emploi important », Grenoble affiche un taux de chômage à 8 % (soit 1,6 % de moins que la moyenne nationale au premier trimestre 2017), mais comporte 21,3 % de chômeurs éloignés de l’emploi. Et la ville « compte une part importante de demandeurs précaires avec des droits ouverts au RSA », fait encore remarquer l’Insee.