EN BREF – Bis repetita. Après l’école Simone Lagrange en cours d’achèvement, la Ville de Grenoble a désigné l’architecte de la deuxième nouvelle école de son Plan écoles. Essentiellement construit en bois lui aussi, l’établissement de 16 classes, situé dans l’écoquartier Flaubert, ouvrira ses portes en 2021. Un projet de pédagogie différenciée pourrait également y voir le jour…
Dans l’écoquartier Flaubert en complète mutation, un tout nouveau groupe scolaire de 16 classes ouvrira ses portes en 2021. L’établissement vient s’implanter en lieu et place de l’ancien entrepôt Point P, situé entre les rues Eugène-Sue et George-Sand.
L’entrée de l’école se fera par la rue George-Sand. Construite sur un périmètre de 7 000 m2, l’école proprement dite occupe un peu moins de la moitié de cet espace.
Bâtie avec 1 000 m3 de bois, estiment les porteurs du projet, la future école bénéficiera des normes d’isolation et de ventilation dernier cri.
« Elle comptera 16 classes, dont 10 permettront d’alléger les effectifs des écoles autour […] les 6 autres d’accueillir les enfants du nouveau quartier en construction », explique Fabien Malbet, adjoint chargé des écoles. Le coût de cette école représente, à lui seul, un tiers de la totalité de l’enveloppe consacrée au Plan écoles de la Ville de Grenoble.
« Je veux en faire la maison des enfants… »
L’établissement comptera un seul étage. « Les architectes avaient la liberté de monter jusqu’à R+2. Au-delà, ce n’est pas très fonctionnel, et les finalistes ont tous les trois proposés du R+1 », indique la Société publique locale d’aménagement (Spla) Sagès, maître d’ouvrage délégataire.
Présentation de la maquette de la future école Flaubert, avec Jean-Paul Roda l’architecte, jeudi 21 septembre 2017. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Le bois semble avoir inspiré les professionnels. Ainsi, une centaine d’architectes ont répondu à l’appel d’offre.
L’architecte retenu en juillet dernier sur les trois finalistes est Jean-Paul Roda, celui-là même qui a réalisé le lycée des Eaux-Claires.
Il livre quelques éléments sur la philosophie de son projet : « Je veux en faire la maison des enfants… avec une forme simple et lisible. Il y aura deux grands halls, l’un pour la maternelle, l’autre pour l’élémentaire, avec deux ambiances bien distinctes, deux cours traversantes et une centralité. La toiture ondulée fait écho au contexte tertiaire du quartier. »
Abandonnée, l’idée d’une bibliothèque dans l’école
Afin de mutualiser les espaces, comme il est de bon ton de d’y employer, en vertu d’un usage plus intensif des bâtiments publics, deux salles de l’école – l’une polyvalente, l’autre de sport – seront mises à la disposition des associations en-dehors des cours.
1er juillet 2017, jour de la fermeture de la bibliothèque Alliance pour travaux. Réouverture prévue en 2018. © Séverine Cattiaux
Motus en revanche sur l’idée d’une bibliothèque au sein de l’école, dont il a été parfois question, à l’époque où la médiathèque Alliance était promise à une fermeture certaine.
On n’en parle apparemment plus donc. Et pour cause, Alliance, actuellement en travaux, sera toujours ouverte – sous la forme d’un tiers-lieu – en 2021.
Un projet de pédagogie différenciée, à l’ébauche
Bien que déjà ficelé, le projet dessiné par Roda peut encore évoluer à la marge, au cours de la démarche de concertation qui se déroule jusqu’en 2019.
Présentation de la future école Flaubert, le 21 septembre 2017 avec Fabien Malbet, Adjoint école et patrimoine scolaire © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Le 21 septembre dernier, à l’occasion d’une première réunion, une trentaine de personnes – des riverains, des membres d’associations, de l’union de quartier, et des enseignants – se sont retrouvées pour découvrir la maquette de l’école. Les premiers retours sont positifs, se félicite l’adjoint. Des enseignants en ont profité pour faire connaître leur intérêt de développer, dans cette école, un projet de pédagogie différenciée de type Freinet.
« On y est plutôt favorable, dans cette école ou ailleurs. Il faut pour cela un collectif d’enseignants volontaires pour négocier avec l’Éducation nationale » leur a répondu Fabien Malbet.
Séverine Cattiaux