FOCUS - La grogne monte depuis la décision du gouvernement de tailler dans les APL. Aux côtés des bailleurs sociaux, contraints de se serrer la ceinture, représentants des locataires et des consommateurs, artisans et collectivités locales tirent la sonnette d'alarme et réclament le retrait du plan logement. Tous pointent une approche purement comptable et un projet très mal préparé. Non sans s'interroger sur l'avenir du logement social en France vu par Emmanuel Macron…
APL
Il faut reconnaître au plan logement un certain mérite : celui d'avoir transcendé les clivages politiques. A droite comme à gauche, c'est la levée de boucliers depuis la décision du gouvernement de tailler des croupières aux aides au logement.
En Isère, on a ainsi vu l'écologiste Christine Garnier, la vice-présidente déléguée au logement à la Métro, adhérer sans réserves à la tribune d'Alain Juppé contre la baisse des APL, tout en faisant cause commune avec Christian Coigné (ex-UDI), le vice-président du Département de l'Isère.
Un « front uni » donc contre les mesures déjà prises et surtout celles à venir dans le cadre de la loi des finances 2018. Car l'objectif du gouvernement, c'est sur le papier faire l'économie de 1,5 milliard d'euros dans le domaine des aides au logement. Après avoir, à la faveur de la torpeur de l'été, baissé de 5 euros les APL à destination de tous les bénéficiaires (mesure devenue effective ce 1er octobre), le gouvernement s'apprêterait donc à entamer un second round, en visant cette fois le seul secteur du logement social. De quoi mettre KO toute la filière, si l'on en croît les intéressés.
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