Alors que le député de l’Isère Olivier Véran (LREM) a relancé, fin septembre, l’idée d’une suppression des aides pour les ménages les plus aisés, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire s’est dit ouvert à une réflexion sur la fin de l’universalité des allocations familiales.
Olivier Véran, le rapporteur général de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, avait, lors d’un entretien au Figaro, lancé l’idée d’une réflexion collective sous la forme d’une mission parlementaire « pour peut-être, au cours du quinquennat, arriver à modifier cette politique familiale » […] « non dans une logique d’économies mais de redistribution aux familles les plus fragiles ».
440 millions d’euros d’économies par an
Pour le député de l’Isère, la suppression des allocations familiales pour les plus hauts revenus (plus de 6 000 euros par mois) devrait permettre de faire une économie d’environ 440 millions d’euros par an. Une première modulation, entrée en vigueur en 2015, avait déjà réduit de 50 et 77 % les allocations des ménages gagnant plus de 6 000 et 8 000 euros par mois. Elle avait permis de réaliser une économie de 400 millions d’euros.
La mesure ne figure pas dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2018. Examiné à la fin du mois, ce dernier prévoit de réduire le déficit de la Sécu de trois milliards d’euros par an.
PC