DÉCRYPTAGE - La baisse des aides au logement programmée par le gouvernement passe mal auprès des gestionnaires d'office HLM. A Grenoble, Actis et Grenoble Habitat dénoncent une politique court-termiste qui, sous couvert de justice sociale, ne vise qu'à faire des économies. Au risque d'étrangler les bailleurs sociaux et d'enrayer la construction de logements sociaux.
La France dépense-t-elle trop, et surtout mal, pour ses logements ? Vilipendée par la cour des comptes en juin dernier, la politique du logement dans l’Hexagone doit-elle être remaniée de fond en comble ? Son premier président Didier Migaud l’a répété début septembre, à Lyon : face aux « doublons » et autres « effets d’aubaine », la France doit gagner en efficacité.
Quitte à aller trop vite en besogne ? Depuis cet été, le gouvernement s’est lancé dans un grand ménage. Top départ avec la baisse des APL de 5 euros par mois* pour tous les bénéficiaires de l’aide au logement. L’économie réalisée va ainsi permettre au gouvernement de boucler son budget 2017. Mais après ?
Après, le gouvernement entend bien passer à la vitesse supérieure. L’objectif serait ainsi de réaliser 1,5 milliard d’économies par an. Mais comment faire avaler au grand public la pilule d’une nouvelle baisse, plus drastique, des APL ? En contraignant les bailleurs sociaux à baisser d’autant leurs loyers. Haro sur le public ?
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