Plusieurs élus de l’opposition demandent à Laurent Wauquiez d’intervenir auprès du gouvernement pour « stopper l’hémorragie » de contrats aidés. A l’occasion de la session plénière du Conseil régional, qui se tient ce vendredi 27 septembre, les groupes du Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire et du parti radical de gauche vont déposer un vœu en ce sens.
Les élus de l’opposition ont commencé à faire les comptes. « En Auvergne Rhône-Alpes, 32 000 contrats aidés ont été signés en 2016, soulignent-ils. En 2017, seulement 20 500 le seront. Cette baisse de 40 % n’est qu’un début. »
Depuis l’annonce du gel des contrats aidés en août dernier, de nombreuses structures sont en difficulté. Les Restos du cœur de Grenoble avaient ainsi “perdu” leur cuisinier avant que le gouvernement ne fasse machine arrière. Mais tous n’ont pas eu cette chance.
A Grenoble toujours, l’équipe éducative du collège Vercors termine sa troisième semaine de grève après la perte de trois surveillants alors que l’établissement se situe en zone prioritaire.
« Des effets dramatiques »
« Les 23 emplois aidés d’Emmaüs Malby dans la Loire sont menacés, égrènent les élus régionaux, les enfants de Saint-Jeure d’Ay en Ardèche n’ont plus de cantine ni de garderie, l’espace social et culturel du Diois accueillera moins d’enfants, le lycée professionnel Bouvet à Romans-sur-Isère a vu la disparition de trois contrats aidés… Ces exemples se multiplient et les effets sont dramatiques. »
Pour l’opposition régionale, le gouvernement doit revoir sa copie. « Les contrats aidés font partie de l’arsenal de la politique de l’emploi depuis plus de trente ans maintenant. Une telle longévité serait surprenante s’ils étaient vraiment inefficaces. » Première étape : l’adoption du vœu par l’assemblée régionale…
PC