DÉCRYPTAGE – De Saint-Martin‑d’Hères à Corenc, d’Échirolles à Saint-Égrève, le moustique tigre ne cesse d’avancer sur les deux rives de l’Isère. Toujours en quête de nouveaux territoires, il a déjà envahi le Grésivaudan. En 2017, sa présence a ainsi été observée dans au moins trente-deux communes de la région urbaine grenobloise. Vingt-cinq d’entre elles ont choisi de faire front commun en adhérant à l’Entente interdépartementale pour la démoustication. Une lutte qui risque toutefois de rester vaine si toutes les villes infestées, dont Grenoble, ne s’y engagent pas.
Pièges pondoirs parsemés dans toute l’agglomération, nichoirs à chauve-souris et à oiseaux le long de l’Isère, poissons rouges dans les bassins publics, bacs de sables dans les cimetières, moustiquaires sur les bouches d’aérations des bâtiments et même épandage d’un larvicide dans les regards d’eau pluviale. Autant de moyens déployés cet été par les diverses municipalités de l’aire urbaine grenobloise pour empêcher l’avancée de l’Aedes Albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre. Un ennemi commun qui, malgré tout ces efforts, prolifère de plus en plus dans la cuvette grenobloise et a envahi le territoire du Grésivaudan.
Détecté pour la première fois à Saint-Martin‑d’Hères il y a cinq ans, cet indésirable insecte originaire d’Asie ne cesse depuis lors d’étendre sa zone de colonisation. Si « dans la région urbaine grenobloise on dénombrait quatre communes concernées en 2012 et vingt-quatre en 2016 », selon le Département de l’Isère, ces chiffres ont encore augmenté cette année. En 2017, au moins trente-deux communes doivent en effet faire face à la prolifération du moustique tigre sur leur territoire.
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