FOCUS - Dans une étude publiée ce 12 septembre 2017 dans la revue Scientific Reports, des chercheurs grenoblois et allemands prouvent que les composants des encres de tatouage se déplacent à l'intérieur du corps. Sous forme de nanoparticules, ils atteignent les ganglions lymphatiques où ils se déposent durablement. Deux lignes de lumière du synchrotron européen de Grenoble (ESRF) ont été utilisées pour cette découverte qui réactualise la question des risques toxicologiques encourus par les personnes tatouées.
En France, 14 % des personnes interrogées déclarent être ou avoir été tatouées, d’après un récent sondage Ifop publié début 2017. Mais cette pratique est-elle sans danger ? Les pigments et autres composés des encres restent-ils seulement sous la peau ?
Dans un article publié ce 12 septembre 2017 dans la revue Scientific Reports, les chercheurs du synchrotron européen de Grenoble (ESRF) et de l'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques, de l'Université Ludwig-Maximilians et du Physikalisch-Technische Bundesanstalt, apportent aujourd'hui la preuve qu'une partie des particules injectées dans le derme emprunte les vaisseaux sanguins et lymphatiques pour migrer jusqu'aux ganglions lymphatiques. Voilà qui confirme les observations de longue date des médecins légistes. Ceux-ci ont en effet constaté lors d'autopsies sur des personnes tatouées une pigmentation des ganglions lymphatiques régionaux aux couleurs des encres utilisées par les tatoueurs.
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