Le juge des référés a rejeté la demande de l’association One Voice de libération de l’hippopotame Jumbo et son transfert hors du cirque Muller où il vit depuis une trentaine d’années. Dans une ordonnance rendue ce 29 août 2017, le tribunal administratif de Grenoble saisi en urgence, a suivi le préfet de la Drôme.
Le représentant de l’État, qui avait autorisé le 24 octobre 2008 le cirque Muller basé dans la Drôme à présenter au public des lions et un hippopotame, avait le 28 juin 2017 justifié cette autorisation dans un courrier adressé à l’association.
Pour le préfet, le cirque Muller dispose ainsi de toutes les garanties administratives : un certificat en bonne et due forme de capacité de présentation au public de l’hippopotame Jumbo, une autorisation ad hoc et des contrôles d’installations qui n’ont pointé aucune contravention à l’arrêté ministériel du 28 mars 2011.
C’est sur ce texte, qui fixe les conditions de détention et d’utilisation des animaux sauvages dans les cirques, que se base justement l’association de protection des animaux pour réclamer la suspension de l’autorisation préfectorale, et donc la libération de Jumbo.
Pour One Voice, l’animal ne bénéficierait que d’une demi-heure de liberté par jour et resterait « reclus 23 h 30 sur 24 dans la remorque d’un camion de 15 mètres de longueur sur 3 mètres de largeur », sans « aucune possibilité pour se baigner ». Qui plus est, l’hippopotame ne participant pas au spectacle, sa « détention s’avère illégale » pour l’association. Des accusations que récuse le cirque Muller.
Jumbo, lui, devra patienter encore un peu avant de savoir quel sort lui réservent les tribunaux… Si le juge des référés a estimé qu’il n’y avait pas d’urgence à intervenir – l’association a décidé de ne pas faire appel – le tribunal devra dans un second temps se prononcer sur le fond du dossier.
PC