L’Union nationale des étudiants de France (Unef) a dévoilé son classement 2017 des villes en fonction du coût de la vie étudiante. Sur les 35 villes répertoriées par le syndicat, Grenoble se classe 15e parmi les plus chères de France pour les étudiants. Une timide amélioration par rapport à 2016 où elle occupait la 14e place du classement, qui ne comptait alors que 34 villes.
Si Grenoble est loin derrière Paris (première du classement), Nice, Lyon ou Bordeaux, elle n’en demeure pas moins nettement plus onéreuse pour les étudiants que Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Orléans ou Reims. Et elle apparaît en tête des villes où l’évolution du coût de la vie est la plus importante. Avec 2,93 %, cette évolution est en effet supérieure à celles de Rouen (2,60 %), Strasbourg (2,18 %) ou Paris (2,06 %).
Une augmentation des loyers de 4,34 %
C’est l’augmentation des loyers dans la capitale des Alpes qui est particulièrement pointée du doigt. L’Unef rappelle en effet que le coût du logement représente près de 50 % du budget d’un étudiant. Or, ce coût a augmenté de 4,34 % à Grenoble, la plaçant encore en 15e position du classement des villes en fonction des loyers mensuels. Le loyer moyen représentait 411 euros en 2016, et s’élève à 428,71 en 2017.
« Alors que les loyers augmentent de plus de 4 % cette année, la ville de Grenoble a renoncé à mettre en place l’encadrement des loyers. Cette disposition permettrait cependant d’alléger le poids du loyer dans le porte-feuille des étudiant-e‑s, car celui-ci reste supérieur à la moyenne des villes hors région parisienne », tacle le syndicat étudiant.
Des transports pas trop chers… mais pas gratuits
Le coût des transports pèse également lourd dans le budget d’un étudiant. Ici, Grenoble apparaît en meilleure position, conservant entre 2016 et 2017 sa 27e place au classement des villes en fonction de leurs tarifs annuels. Ces derniers étaient passés de 195 à 150 euros entre 2015 et 2016, mais se sont stabilisés entre 2016 et 2017.
Un coup d’arrêt dans la baisse pour les étudiants que l’Unef interprète comme un « mauvais signal », en particulier de la part d’une municipalité « s’étant engagée à mettre en place la gratuité des transports pour les jeunes ». Le syndicat rappelle ainsi sa volonté de voir cette gratuité se mettre en place sur Grenoble.
FM
CHAMBÉRY FAIT SON APPARITION DANS LE CLASSEMENT
Absente du classement 2016 des villes en fonction du coût de la vie étudiante, Chambéry fait son apparition dans le tableau 2017, s’inscrivant en 16e position, soit une place derrière Grenoble. Même place dans le classement en fonction du coût du logement, la commune savoyarde affichant un loyer moyen de 424,76 euros et une augmentation de 5,85 %.
Enfin, le coût des transports pour les étudiants chambériens s’élève à 187 euros, classant la ville 24e sur les 31 plus chères de France.
« Les loyers à Chambéry connaissent une très forte évolution cette année, la deuxième plus importante parmi les villes de région, après Limoges. Si la municipalité n’était pas visée par le décret sur l’encadrement des loyers, cette évolution montre bien la nécessité d’encadrer les tarifs dans l’ensemble des villes universitaires pour les petites surfaces », commente l’Unef.