Alors que la ministre de la Santé Agnès Buzyn envisage de rendre obligatoires onze vaccins, des associations montent au créneau un peu partout en France. A Grenoble, elles appellent à un rassemblement le 8 juillet de 10 à 16 heures au jardin de ville, à côté du téléphérique, au nom de la liberté vaccinale.
Aujourd’hui, seuls trois vaccins sont obligatoires pour les enfants – contre la diphtérie, le tétanos et la polio – mais déjà difficiles à trouver en l’état, c’est-à-dire non regroupés avec d’autres vaccins qui ne le sont pas.
Demain, huit autres pourraient bien s’ajouter à la liste. Jusque-là seulement recommandés, les vaccins contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C devraient en effet devenir obligatoires.
A Grenoble comme un peu partout en France, les associations de lutte pour la liberté vaccinale et de soutien aux victimes des vaccins n’entendent pas, à travers ce rassemblement, remettre en cause la vaccination. « Nous pensons aussi que celle-ci a contribué à l’éradication de nombreuses maladies mortelles », soulignent-elles dans un communiqué. Mais pour elles, pas question de vacciner tous les enfants et adultes sans discernement, « sans prendre en compte les particularités génétiques de chacun et de continuer à adjuver ces vaccins à l’aluminium : deux facteurs à l’origine des dégâts post vaccinaux ».
En cause, la faible couverture vaccinale
Alors que la rougeole fait depuis quelques années une réapparition dans l’Hexagone et que la méningite fait tous les ans des victimes, notamment chez les adolescents, le faible taux de couverture vaccinale pousse les autorités publiques sanitaires à une campagne massive. Elle serait néanmoins limitée dans la durée, qui pourrait être de cinq à dix ans selon la ministre de la Santé.
Pour les associations, cette obligation va à l’encontre d’un des principes fondateurs : la liberté et donc la liberté vaccinale. « Nous trouvons dommageable le fait de nous faire imposer la vaccination sans explication valable et sans transparence », soulignent-elles.
PC